Affaire Google : le public chinois pris d’intérêt pour une école incriminée

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à Pékin (Photo : Liu Jin)

[22/02/2010 11:21:18] PEKIN (AFP) Un institut de formation chinois, incriminé dans les cyberattaques ayant visé Google, a vu sa notoriété dopée par cette affaire et reçoit depuis un flot d’appels de candidats potentiels.

L’école de formation professionnelle Lanxiang, dans la province du Shandong (est), “reçoit des appels téléphoniques du pays entier, l’interrogeant sur (son) programme de science informatique, qui est l’un des plus prisés”, a affirmé un professeur chargé du recrutement au Global Times.

Interrogée par l’AFP, une responsable de l’école a confirmé une hausse des appels ces derniers jours, sans faire plus de commentaires.

La semaine dernière, le New York Times a affirmé qu’une série d’attaques informatiques massives dénoncées par Google, visant le moteur de recherche américain ainsi que plusieurs autres sociétés, avaient été lancées de l’école Lanxiang et de l’Université Jiaotong de Shanghai, qui ont toutes deux nié ces accusations.

Le New York Times, qui citait des sources anonymes “engagées dans l’enquête”, expliquait que l’université Jiaotong était réputée pour son département informatique, tandis que l’établissement Lanxiang formait des informaticiens pour l’armée.

Un porte-parole de l’université Jiaotong a qualifié de “sans fondements” l’article du New York Times.

Les médias d’Etat ont de leur côté indiqué au cours du week-end dernier qu’une trentaine d’étudiants de Lanxiang avaient été recrutés par l’armée depuis 2006 “pour leur talent dans la réparation automobile, la cuisine et le soudage électrique”.

La responsable de l’école contactée par l’AFP a déclaré que “l’armée recrutait parmi les meilleurs étudiants de l’école chaque année”, plus de 30 l’année dernière, selon elle.

Google a dénoncé le 12 janvier des attaques massives “venant de Chine”, ciblant des militants chinois des droits de l’homme et ayant touché “au moins vingt autres sociétés”. Le géant de l’internet travaille en coopération avec les agences américaines de renseignement pour retrouver l’origine de ces attaques.