Plusieurs magasins Carrefour en grève en Belgique

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és du supermarché Carrefour de Evère en Belgique, le 23 février 2010 (Photo : Julien Warnand)

[24/02/2010 09:36:52] BRUXELLES (AFP) Plusieurs magasins de l’enseigne Carrefour se sont mis en grève mercredi en Belgique au lendemain de l’annonce par le groupe français d’au moins 1.672 licenciements et de la fermeture de 21 magasins.

En Wallonie (sud) les hypermarchés de Jumet, Gosselies et Mont-Saint-Jean ainsi que plusieurs magasins du côté de Liège ont fermé leurs portes. En Flandre (nord), un magasin de Bruges et celui de Zwijnaarde près de Gand étaient aussi bloqués par les salariés.

Dès mardi, à l’annonce du plan de restructuration, plusieurs magasins se sont mis spontanément en grève.

Des assemblées générales du personnel des magasins Carrefour étaient prévues dans la journée sur plusieurs sites.

Le ministre wallon de l’Emploi, André Antoine, a prévu de rencontrer ce mercredi la direction du groupe Carrefour. Il a indiqué vouloir obtenir la garantie d?un accompagnement correct des travailleurs licenciés. Le ministre devait rencontrer également prochainement les syndicats et organiser une réunion avec le secteur de la distribution.

M. Antoine a exprimé sa crainte que le groupe de distribution supprime davantage que les 1.672 postes annoncés. “Il n’est pas exclu que l’on parle de 2 à 3.000 emplois”, a-t-il dit sur la RTBF.

La ministre fédérale de l’Emploi, Joëlle Milquet, a de son côté fait part de sa volonté de “faire en sorte, avec tous les moyens que l’on a, que Carrefour reste en Belgique”.

“L’objectif fondamental est qu’ils y investissent”, a dit Mme Milquet sur RTL, soulignant que le groupe représente environ 15.000 emplois.

La ministre belge a par ailleurs épinglé “le manque de stratégie commerciale” de Carrefour. “Ce sont des travailleurs qui vont payer des erreurs de gestion et de marketing”, a-t-elle déploré.

Interrogée sur l’impuissance de la classe politique, elle a confessé que le gouvernement belge n’avait que peu de leviers face aux décisions des multinationales. “C’est pourquoi nous avons besoin de plus d’Europe”, a-t-elle dit.