Pour cet exercice hautement périlleux, l’ATUGE a convié, mardi 23 février 2010,
une belle brochette d’experts ayant, pour la plupart, la double casquette du
sportif et du manager : Khaled Sanchou (ancien président du Stade Tunisien et de
la Fédération Tunisienne de Football), Youssef Kortebi (PDG d’une société
d’intermédiation en bourse –AFC-, président du Conseil d’administration de la
BVMT, handballeur et ancien président de la Fédération tunisienne de Handball,
actuellement membre du Comité olympique tunisien), Zied Tlemçani (ancien
footballeur international et, actuellement, directeur général d’une entreprise),
Moncef et Sehil Triki (coachs dans l’entreprise et dans le monde sportif).
En choisissant de dédier la session des «Mardis de l’ATUGE» du 23 février au
sport, les Atugéens voulaient susciter des interrogations sur la manière de
structurer cette activité «pour amener une élite sportive au niveau national et
international», favoriser l’émergence d’une nouvelle approche consistant, ainsi
que l’explique une note envoyée aux invités à la rencontre, à «aborder le sport
d’un point de vue atugéen», en considérant «le sport comme une entreprise», et,
enfin, apporter une réponse à une question lancinante : pourquoi de «jeunes
sportifs tunisiens qui, jusqu’à l’adolescence, démontrent des potentialités
sportives» susceptibles de leur permettre de «se hisser au premier rang des
compétitions mondiales» finissent par perdre progressivement le souffle ?
Pouvait-on réfléchir sur l’état du sport en Tunisie d’une manière dépassionnée,
pertinente et utile, c’est-à-dire qui fasse avancer le débat ? Oui et la
démonstration en a été faite lors de cette rencontre. Qui a néanmoins un peu
dérapé, à un moment donné, pour se focaliser sur le seul football. Mais M.
Youssef Kortebi est intervenu promptement pour avertir qu’«il ne faut pas
limiter le sport au football, d’autant que ce sport ne nous a pas beaucoup
réussi». Pour appuyer son propos, le membre du Comité olympique national
rappelle que «nous avons des athlètes de niveau mondial» dans certains sports
individuels «comme le judo», et «même une escrimeuse» bien placée à l’échelle
internationale «bien que nous n’ayons pas de tradition dans ce sport».