Le groupe BPCE bénéficiaire malgré la perte subie par sa filiale Natixis

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ésident du directoire de BPCE et du conseil d’administration de Natixis, François Pérol, lors de la publication des résultats du groupe, le 25 février 2010 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[25/02/2010 11:13:38] PARIS (AFP) Le groupe BPCE, né en juillet du rapprochement entre Banque Populaire et Caisse d’Epargne, a dégagé en 2009 un bénéfice de 537 millions d’euros malgré la perte subie par sa filiale Natixis, qui a toutefois publié un résultat encourageant au 4e trimestre.

Natixis a essuyé une perte de 1,7 milliard d’euros en 2009 mais a réussi à dégager un bénéfice de 748 millions d’euros au dernier trimestre, une performance qui a été saluée à la Bourse de Paris.

Vers 11H00, l’action gagnait 3,58% à 3,75 euros, dans un marché en légère hausse.

Pour 2010, la banque d’investissement créée juste avant la crise financière, qu’elle a subie de plein fouet, s’attend à redevenir bénéficiaire. En effet, ses actifs à risque, à l’origine de ses déboires, sont désormais portés par sa maison mère, qui en subira les éventuelles pertes ultérieures.

Compte tenu de la perte subie, Natixis a décidé de geler les bonus supérieurs à 5.000 euros devant être versés au titre de 2009 jusqu’à la publication des résultats du premier trimestre 2010. Ils devront être positifs pour que l’enveloppe soit débloquée.

Le directeur général Laurent Mignon a précisé, lors d’une conférence de presse, que la banque comptait 750 opérateurs de marché et avait prévu pour eux une enveloppe de 48 millions d’euros de prime à verser en 2010.

Environ 50 millions de bonus supplémentaires pourront être versés, sous conditions de performance, en 2011, 2012 et 2013.

Par ailleurs, le président du directoire de BPCE et du conseil d’administration de Natixis, François Pérol, a indiqué qu’il ne percevrait pas de rémunération variable en 2010 au titre de 2009.

A l’occasion de la publication des résultats, BPCE a dévoilé son plan stratégique à l’horizon 2013. Il se fixe pour objectifs de réaliser un milliard d’euros d’économies annuelles en 2013, essentiellement par la mise en commun d’activités, d’infrastructures et de systèmes d’information. Aucune suppression d’emploi n’a été évoquée.

Le plan prévoit également le remboursement du solde des apports de l’Etat, soit environ 6,25 milliards d’euros.

Le groupe n’a pas annoncé de cession, comme il était attendu, mais la vente de plusieurs filiales, dont l’administrateur de biens Foncia, voire l’assureur-crédit Coface, est bien à l’étude, selon des sources concordantes.