Total : le carburant à nouveau livré, Dunkerque toujours en grève

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és de la raffinerie Total de Dunkerque coupent du bois le 25 février 2010 pour alimenter un feu (Photo : Philippe Huguen)

[25/02/2010 13:12:45] DUNKERQUE (AFP) Les salariés de la raffinerie Total de Dunkerque (Nord), menacée de fermeture, poursuivaient jeudi leur grève entamée le 12 janvier, malgré la reprise du travail sur tous les autres sites qui met fin aux craintes de pénuries de carburants.

La trentaine de salariés de Dunkerque présents jeudi sur le piquet de grève, dans une ambiance très calme, se disaient optimistes sur une reprise du mouvement au cas où ils n’obtiendraient pas de réponses satisfaisantes lors du comité central d’entreprise sur l’avenir du site prévu le 8 mars.

Philippe Wullens, délégué syndical Sud (majoritaire à Dunkerque), ne cachait pourtant pas son amertume après la reprise du travail votée mercredi après-midi dans toutes les raffineries du groupe à l’appel de la plupart des syndicats.

“On est reparti comme le 12, on est reparti seuls. Si le 8 mars, on a besoin de soutien, ce n’est plus aux organisations syndicales qu’il faudra le demander, mais (directement) aux salariés des autres raffineries”, a-t-il déclaré.

Les expéditions de carburants ont repris jeudi matin, notamment à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) et Donges (Loire-Atlantique), les deux plus grandes raffineries du groupe en France, après l’engagement de la direction de ne fermer aucun site français pendant cinq ans, à part éventuellement Dunkerque.

A Gonfreville-l’Orcher, Philippe Saunier délégué CGT, a pourtant indiqué que les syndicats préparaient une action pour le 8 mars afin de maintenir la pression sur la direction.

“Il ne s’agit que d’une suspension du mouvement. L’avenir du site des Flandres est toujours dans le flou. Nous attendons les propositions de la direction sur Dunkerque”, a indiqué David Faure (CFDT), secrétaire du CE à Feyzin (Rhône).

Le directeur général de Total a tenté de rassurer les salariés mercredi soir sur France 2. “Les salariés de Total n’ont aucun souci à se faire. Il n’y aura pas de licenciement, tout le monde sera repris”, a-t-il assuré.