ête d’informations le 25 février 2010 à l’aéroport d’Orly (Photo : Bertrand Guay) |
[26/02/2010 14:45:15] PARIS (AFP) Les syndicats de l’aviation civile, qui réclament des garanties sur le statut des contrôleurs aériens dans un futur système européen, ont évoqué vendredi une “ouverture” du gouvernement, alors que le trafic était toujours perturbé au quatrième et dernier jour de leur grève.
Au départ et à l’arrivée d’Orly, 50% des vols ont été annulés, un taux identique depuis mardi, tandis qu’à Roissy les annulations ont concerné 15% des vols.
Les répercussions en province de ce mouvement de soutien aux aiguilleurs du ciel se sont traduites par un tiers des vols annulés à Lille par exemple, tandis qu’à Marseille, les annulations affectaient environ 15% des vols.
La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) prévoit un retour à la normale dans le ciel français à partir de samedi matin.
évrier 2010 à l’aéroport d’Orly, où le trafic est perturbé du fait d’une grève (Photo : Bertrand Guay) |
L’appel à la grève de quatre syndicats minoritaires de pilotes d’Air France n’a pas eu d’impact, selon la compagnie, qui a affirmé être en mesure d’assurer 100% de ses vols long-courriers, 85% de ses vols court et moyens courriers au départ de Roissy et 50% de ceux au départ d’Orly.
Dans la matinée, l’intersyndicale de la DGAC (CGT-CGC-FO-Unsa/Iessa) a été reçue une nouvelle fois au ministère de l’Ecologie, dont dépend le secrétariat d’Etat aux transports, après une première rencontre infructueuse mercredi.
Avant d’être reçus par le cabinet de Jean-Louis Borloo, les syndicats ont organisé un rassemblement d’une cinquantaine de grévistes munis de drapeaux et de bannières CGT et FO, à environ 200 mètres du ministère.
“Il y a eu une ouverture importante” de la part du gouvernement, a estimé cette fois Didier Pennes, délégué SNPACM-FO, à la sortie. Délégué Unsa/Iessa, Fabrice Fanibelle a de son côté parlé d’une “petite ouverture” à l’issue des discussions.
ôleurs aériens manifestent devant le ministère des Transports le 26 février 2010 à Paris au 4e jour de leur grève (Photo : Pierre Verdy) |
Selon M. Pennes, la mission de concertation, annoncée cette semaine par M. Borloo, aura “un mandat élargi pour inclure toutes les sensibilités”.
Confiée à l’eurodéputé socialiste Gilles Savary, elle doit préparer la mise en place d’ici 2012 d’un système de contrôle aérien commun avec l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
L’élu pourrait rencontrer très rapidement les partenaires sociaux, peut-être dès la semaine prochaine.
Le nouveau système européen doit permettre, selon les autorités, une réduction des coûts pour les compagnies, assurer un moindre impact environnemental et garantir une bonne sécurité, alors que le trafic va augmenter dans les années à venir.
Plusieurs syndicats de la DGAC défendent une coopération renforcée et non une fusion des six services de contrôle aérien, comme l’envisage le gouvernement.
“Nous voulons que le modèle coopératif soit une option discutée et qu’elle figure clairement dans la lettre de mission de Gilles Savary”, explique M. Fanibelle. “Donc, on attend cette lettre, car les assurances que l’on a eues sont orales”, a-t-il ajouté le délégué Unsa/Iessa.
L’intersyndicale, mais aussi la CFDT, la CFTC et l’Unsa/Icna (ingénieurs) qui ont fait grève jeudi, redoutent une casse du statut (fonctionnaire d’Etat, congés, etc.) dans le cadre d’un futur organisme européen.
Mais le SNCTA, principal syndicat de contrôleurs (54%), estime que les garanties du gouvernement sur la pérennité de la DGAC au sein de la Fonction publique d’Etat sont suffisantes pour continuer les négociations.