L’UE attend de nouvelles mesures de la Grèce pour qu’elle convainque

[01/03/2010 18:54:34] ATHENES (AFP)

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éen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn et le ministre grec des Finances George Papaconstantinou, le 1er mars 2010 à Athènes. (Photo : Louisa Gouliamaki)

Le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn a indiqué lundi attendre que le gouvernement grec “annonce de nouvelles mesures” d’économies permettant au pays de convaincre marchés et partenaires européens de sa capacité à sortir de la crise financière.

“Les marchés devraient être convaincus que la Grèce sera apte à tenir son objectif de réduction du déficit si la Commission européenne, la BCE et le FMI peuvent approuver un plan allant dans ce sens et s’assurer que ce programme atteint l’objectif”, a déclaré M. Rehn lors d’une conférence concluant une journée d’entretiens à Athènes.

“Quand nous verrons le programme précis de mesures additionnelles que la Grèce va annoncer et adopter, nous pourrons l’examiner, et s’il atteint l’objectif de manière convaincante” d’une réduction du déficit budgétaire à 8,7% du PIB en 2010 “nous approuverons bien sûr ces mesures”, a-t-il ajouté.

Alors que la presse grecque spécule sur la suppression du 14ème mois de salaire des fonctionnaires, il a indiqué avoir souligné à ses interlocuteurs grecs que les mesures prises “pour réduire les dépenses salariales dans le secteur public devaient avoir un effet permanent”.

Dès son premier entretien avec le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, M. Rehn avait appelé la Grèce à prendre “des mesures supplémentaires” pour sortir de la crise, face à “des risques liés aux évolutions macroéconomiques et au développement des marchés”.

“Le gouvernement fera tout, y compris en prenant de nouvelles mesures, pour réaliser la baisse du déficit public de 4% de PIB en 2010”, avait de son côté réaffirmé M. Papaconstantinou.

M. Rehn a conclu par une rencontre avec le Premier ministre, Georges Papandréou, ses entretiens à Athènes, qui lui ont aussi fait rencontrer la ministre de l’Economie et de la concurrence, Louka Katséli, le vice-Premier ministre, Théodore Pangalos, le gouverneur de la Banque de Grèce, Georges Provopoulos et le ministre du Travail, Andréas Loverdos, avant de conclure sa visite par une conférence de presse, à 18h15 (16h15 GMT).

Considérée comme le maillon faible de la zone euro après avoir révélé à la fin de l’an dernier l’ampleur de son déficit et de sa dette publics, jusque là sous-estimés, la Grèce a été placée sous un régime de tutelle inédit par ses partenaires européens.

M. Rehn a précisé que des experts de la Commission, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international se rendront prochainement en Grèce pour examiner les réformes structurelles prévues, après une première mission la semaine dernière centrée sur les coupes budgétaires.

Les médias grecs tablent sur l’annonce cette semaine d’un nouveau tour de vis, avec l’augmentation des taux de TVA et des taxes sur alcools, tabac et carburants, sans exclure de nouvelles coupes salariales dans la fonction publique.