C’est, du moins, ce que vient bizarrement d’affirmer la Commission économique
des Nations unies pour l’Afrique (CEA) qui le dit en toute assurance : ‘’En
Afrique du Nord, les femmes restent une force de travail largement inexploitée
!’’
Encore plus bizarrement, on nous dit que les femmes au Maghreb ne font pas face
à des barrières légales en termes d’accès à l’activité économique mais les
textes seuls ne suffisent pas et les femmes restent une ressource largement
inexploitée !
En veux-tu, en voilà : ‘’Les femmes continuent d’avoir plus de difficultés
d’accès au
marché du travail et font face à bien des inégalités en termes de
salaires, de conditions de travail, de statut et de responsabilités
professionnelles’’.
Mais où est-ce qu’ils trouvent de pareilles idées ? Car, en vérité, on en est
presque (du moins en Tunisie) à s’organiser pour créer des mécanismes qui
aideraient plutôt les hommes à se confirmer ! Les femmes tunisiennes sont
partout et elles s’imposent par la force de leur travail et de leur caractère.
Et ceci qu’il s’agisse des petites jeunes filles des usines de textiles et de
câblage ou des plus hauts dignitaires (ministres, PDG, députées…) en passant par
toutes les fonctions qui vous viendraient à l’esprit !
Chez nous, on est arrivé à un moment où parler d’opportunités pour hommes et
femmes avec la distinction du genre devient une vaine vue de l’esprit. On ne
fait plus la différence et on n’a qu’une seule règle : Que le meilleur gagne !
Pour ne prendre qu’un seul chiffre en parlant de marché du travail, savez-vous
qu’en Tunisie le nombre des femmes entrepreneurs a été multiplié par 40 depuis
1970 pour dépasser les 10.000 à la faveur du recensement de 2004 ?