Un peu (ou beaucoup ?) fâchés contre l’instabilité des connexions Internet, les
professionnels sont, encore une fois, en pleine effervescence. Les missives
pleuvent à l’adresse des officiels dont on souhaite attirer l’attention sur
‘’des pratiques antiéconomiques concernant la stabilité des
connexions
Internet’.’
Les professionnels se rangent du côté de leurs confrères et partagent leurs
réclamations, racontent leurs propres mésaventures pour étayer les leurs,
précisent les heures et les dates où ils ont été eux-mêmes déconnectés… et en
arrivent à demander des préavis en cas de coupure (sous-entendu que les coupures
sont prévisibles).
Pourtant, passés les premiers moments de colère, les propositions de certains de
ces professionnels à l’adresse des décideurs politiques ne sont pas du tout
dénuées de bon sens. Voyez plutôt :
La première proposition est de constituer une Commission technique d’observation
en charge des connexions et des services Internet et dotée de deux compétences
techniques permanentes (respectivement en charge des connexions et du contenu,
qui pourront siéger à
l’ATI) ainsi que d’un président indépendant et de six
membres représentatifs (MTC, ATI, ANSI, INPDP, TT, représentant en rotation des
FSI,
UTICA).
La seconde propositions est d’engager l’extension des textes d’urgence régissant
l’INT pour que son périmètre de régulation soit étendu à l’Internet (connexion,
débit, usage abusif de messagerie, e-paiement, m-paiement), sécurité
(cybercriminalité, piratage, hacking, …), qu’un représentant du secteur
économique (UTICA) fasse partie de son conseil et que l’on arrête des modalités
pratiques de mise en œuvre (observation métrique, avertissement, pénalisation,
dédommagement, poursuite, suspension d’activité, …).
Une sorte de mise à niveau de l’Internet pour que personne n’entende plus parler
de ‘’panne’’ de connexion !