à Athènes, le 23 décembre 2009 (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[05/03/2010 14:56:31] ATHÈNES (AFP) Le Parlement grec a adopté vendredi à la majorité les mesures d’austérité élaborées par le gouvernement sous pression des marchés et de l’Union européenne pour sortir le pays de sa grave crise, a annoncé le président du Parlement Philippos Petsalnikos.
Le projet de loi intitulé “mesures d’urgence pour faire face à la crise financière” comprenant vingt articles, a été adopté au cours d’une procédure parlementaire d’urgence.
Les députés du parti socialiste au pouvoir, détenant la majorité des sièges au Parlement unicaméral (160 sur les 300), ont voté en faveur de ce plan d’austérité alors que le parti communiste ultra-orthodoxe (KKE) a quitté la salle de l’assemblée dénonçant les mesures d’austérité.
Le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, a réitéré lors de ce débat que la Grèce “menait une course contre la montre pour regagner la crédibilité des marchés dans un moment critique pour le pays”.
Les nouvelles mesures de rigueur comprennent notamment des coupes salariales pour les fonctionnaires, le gel des retraites du secteur privé et public ainsi qu’une hausse des deux points de la TVA, à 21%.
“Evidemment il y a une spéculation contre l’euro mais il fallait prendre des décisions (…), c’était une question de survie du pays, notre devoir national”, a lancé M. Papaconstantinou.
Des incidents brefs mais violents ont eu lieu entre manifestants et police dans les rues d’Athènes pendant le débat sur les mesures de rigueur, lors d’un rassemblement organisé devant le parlement par les grands syndicats du pays, la GSEE (secteur privé) et l’Adedy (confédération des fonctionnaires).