éléphone avec son portable dans une rue de Téhéran. (Photo : Atta Kenare) |
[05/03/2010 17:21:50] HELSINKI (AFP) L’équipementier de télécommunications germano-finlandais Nokia Siemens Networks (NSN) a assuré vendredi que le système vendu en 2008 à l’Iran était incapable de surveiller l’internet sur les téléphones mobiles, contrairement à des allégations parues dans la presse.
“Si nous parlons de notre Monitoring Center, qui est le produit vendu (à l’Iran), alors c’est un système protégé et qui n’a absolument rien à voir avec les flux de données”, a déclaré à l’AFP une porte-parole de NSN, Riitta Maard, interrogée par l’AFP.
Le magazine finlandais Voima a accusé le mois dernier NSN d’avoir fourni à l’Iran sa technologie Nokia Lawful Interception Gateway (LIG) permettant de surveiller le trafic internet sur les téléphones mobiles.
Selon Mme Maard, le LIG contient des éléments standards à tous les réseaux du monde permettant aux autorités de surveiller le flux des télécommunications dans le but, par exemple, de lutter contre la criminalité.
Mais “nous n’avons pas fourni ce produit là à l’Iran”, a-t-elle affirmé.
En juin dernier déjà, NSN s’était défendu d’avoir fourni à Téhéran une technologie capable de surveiller l’internet, tout en admettant que le système vendu à l’Iran permettait d’écouter les conversations téléphoniques.
Une pétition appelant à boycotter la maison mère de NSN, le numéro un mondial des téléphones mobiles Nokia, avait alors circulé sur internet, accusant NSN d’avoir aidé l’Iran à espionner les téléphones mobiles et les e-mails lors des manifestations de l’opposition dénonçant des fraudes lors de l’élection présidentielle.
Les troubles qui avaient suivi l’élection avaient fait 36 morts en Iran, selon les autorités, le double selon l’opposition.
“En tant qu’entreprise, nous désapprouvons totalement l’utilisation abusive de ces systèmes (de surveillance), mais nous n’avons rien fait de mal à cet égard”, a assuré Mme Maard.