Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Un nouveau programme
d’appui à la compétitivité des entreprises et à la facilitation de l’accès aux
marchés (PCAM) sera prochainement lancé… Mais pour quelle raison ? Car on a déjà
tellement entendu ce refrain au moment où toutes sortes d’outils déjà existants
sont capables de gérer de dossier !
Ce nouveau programme national avec l’aide de l’UE (qui le finance avec 23
millions d’euros) s’étendra jusqu’en 2013 avec deux composants :
Le premier s’adresse directement aux entreprises industrielles… et on nous
confesse qu’il sera mené en droite-ligne des programmes nationaux de la qualité
et du coaching déjà engagés dans le cadre du
PMI. Mais, nuance, il assistera 400
entreprises à mettre en place des référentiels de management de la qualité et
quelque 300 entreprises pour des actions de coaching technique et non technique.
Et on se demande immédiatement : Est-il vraiment impossible aux programmes
existants de gérer ce dossier alors qu’ils en ont assimilé les mécanismes les
plus intimes depuis des années ?
Le second concerne l’infrastructure qualité et vise à aider la Tunisie à
conclure un accord de reconnaissance mutuelle avec l’Union européenne dans le
domaine de la conformité industrielle ! Et on se demande encore : Mais n’est-ce
pas déjà fait ? Mais que faisons-nous donc depuis 1996 ?
A première vue, ce nouveau programme, aussi fringants que soient ses attributs,
ne fait qu’ajouter à notre confusion autour de la diversité alarmante de toutes
sortes de programmes destinés à la finalité de compétitivité alors que le schéma
d’une entreprise nationale telle que la mise à niveau de notre industrie au
niveau des Européens (nos principaux partenaires) devrait être bien plus lisible
et bien plus cohérente !