é Socrates, le 11 février 2010 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet) |
[08/03/2010 21:54:15] LISBONNE (AFP) Le Premier ministre portugais José Socrates a défendu lundi la mise en place d’un plan d’austérité “juste et équitable”, souhaitant que les mesures qui doivent permettre de ramener le déficit public à 2,8% du PIB d’ici 2013 fassent l’objet d’un “consensus politique et social”.
Le gouvernement socialiste a dévoilé lundi les grandes lignes de son programme de stabilité économique et de croissance 2010-13, basé sur une réduction des dépenses, la relance des privatisations et le report d’investissements.
“Ce programme a été établi selon les principes de justice et d’équité dans la redistribution de la richesse”, a déclaré José Socrates lors d’une conférence de presse.
“Il n’y aura pas de hausse d’impôts, à la seule exception des revenus supérieurs à 150.000 euros, qui seront imposés à hauteur de 45%”, a souligné le Premier ministre; il a également défendu l’imposition des plus-values mobilières et la limitation des bénéfices fiscaux pour les revenus les plus élevés et les grandes entreprises.
“Le système fiscal que nous avions profitait aux personnes aux revenus élevés. Nous voulons mettre fin à cette injustice”, a-t-il insisté.
Ce plan d’austérité, qui sera prochainement remis à la Commission européenne et dont la présentation détaillée est prévue le 25 mars devant le parlement portugais, est “un programme centré sur une diminution des dépenses de l’Etat dans tous les secteurs”, a affirmé M. Socrates.
“Les prestations sociales de l’Etat seront plus sélectives, avec la création de plafonnements et de conditions de ressources”, a précisé le chef du gouvernement socialiste, qui a entamé lundi une série de consultations avec les partis d’opposition et les partenaires sociaux.
“Nous espérons obtenir avec ce dialogue un consensus politique et social sur les mesures dont le pays a besoin pour répondre aux défis de la relance de l’économie et de l’emploi, mais aussi du redressement des finances publiques”, a déclaré M. Socrates.
“Je suis certain que tous agiront de façon responsable pour que le Portugal puisse défendre la crédibilité et la confiance dans son économie”, a-t-il estimé.