[08/03/2010 22:26:33] NEW YORK (AFP)
Logo d’EADS et de Northrop Grumman (Photo : Frederick Florin) |
Le groupe américain d’industrie de défense Northrop Grumman et son partenaire européen Airbus ont annoncé lundi qu’ils ne répondraient pas à l’appel d’offres du Pentagone pour la fourniture d’avions ravitailleurs, ce qui devrait laisser l’Américain Boeing seul en lice.
“Nous avons pris cette décision au vu de la structure de l’appel d’offres (..) qui privilégie clairement le ravitailleur plus petit de Boeing et ne reconnaît pas comme il le faudrait les avantages d’un ravitailleur plus grand”, a expliqué le groupe américain dans un communiqué.
“EADS confirme que l’équipe Northrop Grumman/EADS ne répondra pas à l’appel d’offres pour remplacer les avions ravitailleurs américains, à la suite de l’annonce de son partenaire Northrop Grumman” qui a décidé “de ne pas être candidat”, a indiqué pour sa part la maison-mère d’Airbus dans un autre communiqué publié en Europe.
Northrop Grumman avait déjà indiqué à plusieurs reprises qu’il envisageait de ne pas être candidat, alors qu’il devait être partenaire du consortium européen EADS pour présenter une version modifiée de l’A330. Le groupe avait fait valoir que les critères de l’armée de l’Air, privilégiant les coûts sur la performance, lui étaient défavorables.
Boeing a annoncé pour sa part qu’il entendait proposer au Pentagone une version modifiée de son 767, plus petit et consommant moins de carburant que l’A330.
Les proposition d’offres doivent officiellement être déposées auprès du Pentagone d’ici au 10 mai. Une décision est attendue durant l’été.
A l’origine, c’est Boeing qui avait obtenu ce contrat en 2003, mais la révélation d’une collusion avec une employée du Pentagone avait conduit à son annulation. Lors d’un second appel d’offre, Airbus avait emporté la mise, mais ensuite la révélation de plusieurs erreurs dans l’évaluation des offres concurrentes avait conduit à une deuxième annulation.