Fillon veut “expertiser rapidement” l’idée d’un Fonds monétaire européen

photo_1268234743342-1-1.jpg
çais François Fillon entouré des ministres Bernard Kouchner et Xavier Darcos, le 10 mars 2010 à l’Elysée. (Photo : Eric Feferberg)

[10/03/2010 15:26:38] BERLIN (AFP) Le Premier ministre français François Fillon a déclaré mercredi à Berlin vouloir “expertiser rapidement” l’idée d’un Fonds monétaire européen pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficultés financières, comme la Grèce actuellement.

“En Allemagne, le débat sur un Fonds monétaire européen est désormais publiquement lancé”, a déclaré le chef du gouvernement dans un discours à l’université Humboldt.

“Nous pensons que c’est une idée qui doit être expertisée rapidement pour compléter les moyens dont la zone euro et ses membres peuvent disposer pour répondre à des tensions financières qui sont susceptibles de menacer la stabilité monétaire”, a-t-il poursuivi.

“Mais cette forme de soutien n?est acceptable que si les Etats qui sont confrontés à des difficultés financières font, en parallèle, tous les efforts nécessaires pour résoudre leurs problèmes structurels et rétablir leurs comptes”, a ajouté François Fillon.

“Si la zone euro et ses membres sont amenés à mettre en place des outils communs pour répondre aux difficultés de tel ou tel Etat membre, cela devra s?accompagner de conditionnalités, garantissant que ces efforts ne sont pas vains”, a encore dit le chef du gouvernement français.

L’idée de créer, sur le modèle du Fonds monétaire international (FMI), un mécanisme d’entraide pour les pays de la zone euro confrontés à des difficultés financières, comme la Grèce, a émergé ces derniers jours.

La chancelière allemande Angela Merkel, que M. Fillon devait rencontrer dans l’après-midi, a fait montre de prudence. Elle a insisté sur la nécessité pour le mettre en place d’en passer par une révision du traité régissant aujourd’hui l’UE, qui proscrit un plan d’aide à un pays de la zone euro en difficulté.

Mardi, la ministre française de l’Economie Christine Lagarde avait pour sa part jugé qu’il s’agissait d’une “une piste intéressante” mais pas une “priorité”.