Diffamation : Parisot déboutée en appel face à un ancien président de l’UIMM

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à Paris (Photo : Eric Piermont)

[10/03/2010 16:17:15] PARIS (AFP) La cour d’appel de Paris a confirmé mercredi le jugement du tribunal de grande instance déboutant la présidente du Medef Laurence Parisot de ses poursuites en diffamation contre un ancien président du patronat de la métallurgie (UIMM), Daniel Dewavrin.

L’ancien président de l’UIMM avait affirmé en mars 2008 que Mme Parisot était au courant du système de retraits en liquide au sein de la fédération de la métallurgie avant sa révélation dans la presse en septembre 2007.

Daniel Dewavrin disait tenir cette information de Denis Gautier-Sauvagnac (DGS), son successeur à la tête de l’UIMM. DGS lui aurait relaté un de ses entretiens avec Laurence Parisot en juillet 2007 -soit trois mois avant la révélation du scandale- au cours duquel l’existence de ce système de retraits de fonds avait été évoquée.

“Le tribunal a jugé que le seul témoignage de Denis Gautier-Sauvagnac affirmant avoir directement entendu Laurence Parisot tenir des propos caractérisant le mensonge allégué était insuffisant à établir la vérité du fait diffamatoire, l’intéressé n’ayant jamais lui-même publiquement dénoncé le mensonge allégué”, indique la cour d’appel dans son arrêt, reprenant le jugement rendu en première instance.

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ésident du patronat de la Métallurgie, assigné en diffamation par la présidente du Medef Laurence Parisot, quitte en compagnie de son avocat, Me Olivier Metzner (C), le 19 janvier 2009 le tribunal de Grande Instance (Photo : Joel Saget)

La patronne du Medef avait été déboutée de ses poursuites en diffamation en première instance en mars 2009, le tribunal ayant retenu la bonne foi de M. Dewavrin qui a présidé l’UIMM de 1999 à 2006.

“Elle ne dit pas qu’elle savait depuis longtemps que ces choses-là existaient, qu’elle en a tiré profit pour mener sa politique”, affirmait-il dans une interview sur France Inter le 8 mars 2008, ajoutant que “ça lui sert de prétexte pour attaquer l’UIMM avec une très, très grande violence”.

Mme Parisot avait estimé que les propos de M. Dewavrin constituaient une riposte à ses déclarations une semaine auparavant quand elle avait fait part de son indignation devant les indemnités de départ de l’UIMM accordées à M. Gautier-Sauvagnac.

Lors de l’audience en appel le 20 janvier, elle avait à nouveau jugé que les propos de M. Dewavrin marquaient “une intention de nuire” et que cela avait “particulièrement réussi”.