UBS verse 37,6 millions d’euros de bonus à ses dirigeants, sauf à son patron

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à Zurich (Photo : Sebastien Bozon)

[15/03/2010 09:29:37] GENÈVE (AFP) La banque helvétique UBS a annoncé lundi le versement de 54,9 millions de francs suisses (37,6 millions d’euros) de bonus à ses dirigeants pour l’année 2009, à l’exception de son patron qui a renoncé à sa “prime de motivation”.

Le directeur général de la première institution suisse, Oswald Grübel a non seulement renoncé à sa rémunération variable mais a également décidé de réduire son salaire de base de 2 millions de francs suisses à 850.000 francs (583.000 euros), précise UBS dans un communiqué.

Alors que le débat sur les bonus des banquiers fait rage depuis la crise, M. Grübel a fait acte de contritions dans le sillage de nombreux homologues britanniques dont les patrons de Royal Bank of Scotland (RBS) et de Lloyds Banking Group (LBG), deux banques dont l’Etat est devenu le principal actionnaire après les avoir sauvées pendant la crise du crédit.

Les responsables, suivant eux-mêmes l’exemple des deux dirigeants de Barclays et des directeurs généraux de HSBC, ont expliqué les Britanniques n’auraient pas compris qu’ils empochent quelque 2 millions d’euros alors que leurs groupes ont essuyé de lourdes pertes l’an dernier.

Au final, chez UBS, c’est le responsable de la branche Banque d’investissements qui est le mieux loti pour l’exercice 2009 avec une prime de 12,5 millions de francs (8,57 millions d’euros).

Suivant les nouvelles recommandations de Berne qui a décidé de soumettre les bonus des banquiers suisses à un cadre plus strict depuis janvier, UBS versera près de 30% de ces bonus en cash tandis que le versements des 70% restants sera différé, dépendant “de l?évolution de la performance et des conditions de péremption”, indique encore UBS dans son rapport annuel.

Les rémunérations totales des dirigeants de la banque atteignent pour 2009 69,4 millions de francs (48 millions d’euros) contre 10,7 millions de francs en 2008, quand la banque était aux bords de la faillite.

Le montant de 2009 reste toutefois en baisse de 72% par rapport au niveau des rémunérations (fixes et variables) d’avant crise économique, qui avaient atteint 246,8 millions de francs (169,3 millions d’euros) en 2006.

Au total, l’établissement zurichois versera 2,9 milliards de francs de bonus à ses quelque 65.000 salariés pour 2009, a précisé à l’AFP un porte-parole.