à grande vitesse chinois lors de tests à Wuhan ( au centre de la Chine) le 24 décembre 2009 |
[15/03/2010 10:04:31] PEKIN (AFP) La ligne ferroviaire à grande vitesse entre Pékin et Shanghai, qui permettra de relier les deux métropoles en seulement quatre heures, sera opérationnelle en 2011 un an avant le programme prévu, ont rapporté lundi les médias chinois.
La ligne devrait transporter 80 millions de passagers par an, soit le double de l’actuelle ligne classique de 1.318 km, qui nécessite dix heures de voyage, selon le China Daily, qui cite des responsables ferroviaires.
Personne n’était joignable lundi au ministère des Chemins de fer.
Selon le journal, une nouvelle génération de trains à grande vitesse, pouvant aller jusqu’à 380 km/h, est au stade de développement pour cette ligne.
Elle sera expérimentée cette année avec une vitesse de pointe jusqu’à 420 km/h.
La Chine a un ambitieux programme ferroviaire destiné à faire passer le réseau de 86.000 km, actuellement, à 120.000 km en 2020, soit le deuxième au monde après les Etats-Unis, dont 50.000 km de lignes à grande vitesse, selon le quotidien China Daily.
Les travaux du Pékin-Shanghai avaient été lancés en avril 2008 avec un investissement prévu de 220,9 milliards de yuans (plus de 23 milliards d’euros), dont la moitié a déjà été dépensée.
La première ligne à grande vitesse avait été inaugurée au moment des jeux Olympiques en août 2008, reliant Pékin à la ville portuaire de Tianjin en une demi-heure.
En septembre, les autorités avaient indiqué vouloir investir près de 300 milliards de dollars (plus de 205 milliards d’euros) dans la construction de 42 lignes à grande vitesse d’ici 2012 afin de soutenir la croissance.
Cité par le China Daily, le ministère des Chemins de fer a indiqué vouloir exporter la technologie ferroviaire à grande vitesse chinoise, développée grâce à des transferts de technologie étrangère.
Des entreprises chinoises construisent déjà des réseaux en Turquie et au Venezuela et visent les marchés américain et européen.
Le vice-ministre des Chemins de fer, Wang Zhiguo, cité par le journal, a indiqué que les entreprises chinoises allaient participer à des appels d’offre aux Etats-Unis et au Brésil, pour la ligne reliant Rio de Janeiro à Sao Paulo.
L’année dernière, le patron d’Alstom Transport, Philippe Mellier, avait dénoncé la fermeture progressive du géant asiatique aux fournisseurs étrangers, soulignant que les trains chinois utilisaient des technologies dérivées de celles des étrangers, fournies en général à condition qu’elles ne servent pas hors de Chine.