Tourisme tunisien : Combien de divisions à Berlin ?!

La bonne volonté est-elle, seule, capable de renverser une situation délicate ?
C’est en tous cas ce que sont en train de faire les officiels du tourisme en
Tunisie à l’égard du marché allemand alors qu’il y eut un temps où notre pays
accueillait un million d’Allemands en vacances et qu’il ne nous reste
aujourd’hui que la moitié !

Pourtant, le
tourisme vient d’avoir deux nouvelles armes secrètes pour partir à
la re-conquête du bastion allemand. D’abord, bien sûr, M.
Slim Tlatli, le
ministre du Tourisme, que nous venons d’accompagner à un voyage à Berlin et que
nous avons vu à l’œuvre. Des rendez-vous à la file avec les principaux acteurs,
particulièrement les TO, de longues mises au point avec le représentant de l’ONTT,
les leaders de la communauté tunisienne en Allemagne, les représentants de
Tunisair… Des débats à bâtons rompus où l’on redécouvre l’une des qualités
capitales du ministre : la faculté d’écoute ! Avec concentration, intérêt et
questions à ricochets pour avoir le fin mot de l’histoire. On vous reparlera en
détail des dossiers débattus.

Maintenant, la seconde arme secrète : l’ambassadrice de Tunisie en Allemagne qui
vient à peine d’occuper son poste à Berlin : Mme Alifa Farouk, l’ancien
Médiateur administratif de Tunisie. Lors du dîner qu’elle a offert en l’honneur
du ministre, nous avons eu la très agréable surprise de constater que Son
Excellence était une germanophone de premier plan. Deux invitées allemandes de
haut rang étaient présentes au dîner et elles ont soutenu que l’allemand de Mme
Farouk était, en tous points, excellent. Vous imaginez ce que peut réussir un
ambassadeur qui parle parfaitement la langue locale.

Il ne fait à nos yeux aucun doute que le ‘’partenariat’’ du ministre du Tourisme
et de l’ambassadrice de Tunisie à Berlin changera radicalement les choses
puisqu’il est clair que notre pays veut vraiment aller au fond des choses pour
regagner le million de touristes allemands. Mais, pour paraphraser Staline,
combien de divisions sommes-nous prêts à mettre sur le front allemand pour
remporter la bataille ?! Et cela, c’est une autre histoire.