Shell gonfle ses réserves et veut augmenter sa production de 11% d’ici 2012, et supprime 1.000 emplois de plus

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Une vue de la raffinerie de Grangemouth, en Ecosse, le 25 avril 2008. (Photo : Paul Ellis)

[16/03/2010 10:36:58] LONDRES (AFP) Le géant pétrolier britannique Royal Dutch Shell a dit mardi qu’il comptait augmenter sa production d’hydrocarbures de 11% d’ici à 2012, et s’est dit confiant sur ses perspectives à long terme, après une année 2009 marquée par un taux de renouvellement record de ses réserves.

Le groupe, dans sa présentation annuelle de stratégie, a dit qu’il pensait porter sa production d’hydrocarbures (pétrole et gaz) à 3,5 millions de barils par jour (mbep/j) en 2012, soit 11% de plus qu’en 2009.

Cette prévision est conforme à l’objectif précédemment annoncé par le groupe d’une hausse de sa production de 2 à 3% par an en moyenne.

A plus long terme, Shell s’est dit “confiant” quant à ses perspectives de croissance, indiquant qu’il était en train d’évaluer 35 projets d’exploration et de production, correspondant à des gisements contenant quelque 8 milliards de barils équivalent pétrole, de quoi assurer une hausse de sa production jusqu’en 2020.

Le groupe s’est par ailleurs félicité d’une performance record en matière d’exploration l’an dernier.

Shell a en effet ajouté à ses réserves un total de 3,4 milliards de barils d’hydrocarbures. En déduisant la production de l’an dernier (1,2 milliard de barils), ses réserves nettes prouvées ont grimpé de 2,2 milliards, à 14,1 milliards de barils. Cela représente un taux de remplacement des réserves de 288%, un record pour la compagnie britannique.

Le géant pétrolier a aussi annoncé qu’il allait supprimer 1.000 emplois supplémentaires d’ici la fin 2011, soit 1% de ses effectifs, en plus des 1.000 suppressions déjà prévues cette année, dans le cadre de son plan de restructuration.

Le groupe a expliqué qu’il comptait supprimer en tout 2.000 postes d’ici la fin de l’année prochaine.

Le géant pétrolier avait déjà annoncé début février, à l’occasion de ses résultats annuels, qu’il supprimerait 1.000 emplois cette année, après avoir déjà réduit ses effectifs de 5.000 personnes l’an dernier, dans le cadre de son plan de restructuration lancé en 2009.

“Le groupe est devenu trop compliqué et trop lent à réagir, par rapport à ce que nous aimerions. C’est pourquoi nous devons nous affûter” et “nous devons en faire plus pour réduire nos coûts et améliorer nos performances”, a justifié le directeur général, Peter Voser, cité dans un communiqué.

Le groupe, qui emploie autour de 100.000 personnes dans le monde, n’a pas précisé quels sites seraient affectés par ces suppressions de postes supplémentaires.