Un soutien rapide à la Grèce n’est pas la bonne réponse, estime Angela Merkel

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ère allemande Angela Merkel à Berlin le 15 mars 2010 (Photo : Michael Gottschalk)

[17/03/2010 10:15:20] BERLIN (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel a estimé mercredi qu’apporter un soutien rapide à la Grèce, qui se débat dans ses problèmes budgétaires, n’était “pas la bonne réponse” mais qu’il fallait “attaquer le problème par les racines”.

“Une manifestation de solidarité rapide ne peut pas être la bonne réponse”, selon la chancelière conservatrice, qui s’exprimait devant les députés allemands. Il faut au contraire “attaquer le problème par les racines”, à savoir que la Grèce remette elle-même de l’ordre dans ses finances publiques, a-t-elle ajouté.

Il ne faut pas “apporter une aide prématurée, mais mettre de l’ordre dans tout cela, autre chose serait fatal”, selon Mme Merkel.

L’Allemagne est réticente à apporter un soutien financier à Athènes, une option débattue au niveau européen. Les ministres des Finances de la zone euro ont pourtant décidé lundi soir des grandes lignes d’un plan d’aide éventuel à la Grèce, au cas où celle-ci en aurait besoin.

Mme Merkel s’est également prononcée en faveur de la possibilité d’exclure un pays de la zone euro, une éventualité qu’avait déjà évoquée son ministre des Finances Wolfgang Schäuble. Cela devrait pouvoir être le cas, “en dernier recours”, et “quand un pays ne remplit pas les conditions, encore et encore”, a-t-elle déclaré.

Les mécanismes du Pacte européen de stabilité et de croissance, qui prévoient notamment des pénalités financières et amendes envers ceux qui contreviennent à ses règles d’orthodoxie budgétaires, ne sont pas adaptés, a-t-elle déclaré, dans la mesure où un pays “ne peut pas payer d’argent quand il n’a pas d’argent”, comme c’est le cas à l’heure actuelle pour la Grèce.