L’ancien patron d’EDF devrait préconiser la création d’un comité de pilotage de la filière nucléaire

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çois Roussely le 10 mai 2005 à Paris (Photo : Mehdi Fedouach)

[17/03/2010 11:54:59] PARIS (AFP) L’ancien patron d’EDF, François Roussely, devrait préconiser la création d’un comité de pilotage de la filière nucléaire française dans un rapport commandé en décembre par le président de la République, écrit mercredi le journal Le Figaro sans citer de source.

Ce “comité stratégique, chargé de piloter la filière” serait “directement rattaché au Premier ministre, sous contrôle étroit de l’Elysée”, précise le quotidien.

Il “examinera les projets nucléaires des pays étrangers et pourrait décider de la constitution de l’équipe de France qui y participerait selon l’origine et la nature des demandes”, ajoute-t-il.

La filière nucléaire française a laissé échapper l’an dernier un méga-contrat de 20 milliards de dollars pour la construction de 4 réacteurs aux Emirats Arabes Unis, un revers que beaucoup d’observateurs ont imputé à la division des industriels français (EDF, Areva, GDF Suez…).

Contacté par l’AFP, un porte-parole de François Roussely a refusé de confirmer si cette proposition ferait partie du rapport commandé par Nicolas Sarkozy.

“Personne ne peut préempter ou prétendre dévoiler les conclusions du rapport qui sera rendu à la mi-avril”, a déclaré ce porte-parole.

Parmi les autres pistes évoquées par Le Figaro, EDF serait invité à ne plus travailler uniquement avec le groupe nucléaire français Areva.

Le modèle “intégré” de ce dernier serait en outre préservé. Areva est présent sur tout le cycle du combustible nucléaire, de la mine d’uranium au retraitement des déchets en passant par la fabrication des réacteurs.

En revanche, après les déboires du chantier de l’EPR finlandais (qui accuse plus de 3 ans de retard), Areva verrait son rôle limité à celui de fournisseur et ne dirigerait plus de chantier.

Dans un entretien au Figaro Magazine de vendredi, Nicolas Sarkozy avait affirmé que l’Etat allait “mettre de l’ordre” dans la filière.

“Ces derniers temps, les disputes publiques entre les dirigeants de la filière ont été inadmissibles”, avait-il affirmé, ajoutant: “au minimum, il faut que la filière s’organise pour que les équipes de France ne se fassent pas concurrence de façon contre-productive”.