GB : Ford et Nissan vont investir 2,2 mds EUR dans les véhicules “propres”

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éhicules de la marque Nissan à South Shieds dans le Nord-ouesr de l’Angleterre, le 9 janvier 2009 (Photo : Andrew Yates)

[18/03/2010 13:39:19] LONDRES (AFP) Le secteur automobile britannique a fêté jeudi deux annonces majeures, les constructeurs japonais Nissan et américain Ford ayant promis simultanément d’investir près de 2,2 milliards d’euros dans les véhicules “propres” au Royaume-Uni, avec le soutien financier du gouvernement.

Ford a indiqué, dans un communiqué, qu’il allait investir 1,5 milliard de livres (environ 1,7 milliard d’euros) sur cinq ans sur quatre sites situés en Angleterre et au Pays de Galles, dans le développement d’une nouvelle génération de moteurs et de véhicules plus respectueux de l’environnement.

Le gouvernement britannique fournira au constructeur américain une aide de 360 millions de livres, sous forme d’une garantie de crédit, qui devrait couvrir un prêt de 450 millions de livres étudié par la Banque européenne d’investissement.

Cet investissement de Ford, qui assure déjà à lui seul 29% des dépenses en recherche et développement du secteur automobile britannique, devrait permettre de maintenir 2.800 emplois qualifiés au Royaume-Uni.

Parallèlement, Nissan a annoncé qu’il avait choisi son usine de Sunderland, en Angleterre, comme site d’assemblage européen pour son nouveau véhicule électrique, la “Leaf” (feuille d’arbre).

Le japonais va investir 420 millions de livres (468 millions d’euros) sur le site, dont 20,7 millions de livres financés par le gouvernement britannique. La Banque européenne d’investissement va contribuer à hauteur de 220 millions d’euros.

Nissan sauvegardera ainsi 2.250 emplois au Royaume-Uni.

Le ministre du Commerce, Peter Mandelson, s’est réjoui du choix de Nissan, y voyant “un fantastique vote de confiance pour l’usine de Sunderland et son excellent personnel”.

“Cette annonce de Nissan, avec le soutien du gouvernement, montre qu’en travaillant ensemble nous pouvons atteindre notre but de faire de la Grande-Bretagne un leader mondial des véhicules à très faibles émissions en carbone”.

Le gouvernement britannique avait également annoncé la semaine dernière l’octroi d’une garantie de crédit de 300 millions d’euros à General Motors, qui devrait assurer le maintien des activités en Grande-Bretagne de sa filiale Vauxhall, marque jumelle d’Opel.

De son côté, Derek Simpson, le codirigeant de Unite, premier syndicat du Royaume-Uni, a salué les annonces de Ford et Nissan, y voyant lui aussi “un énorme vote de confiance dans l’industrie britannique”, qui “va garantir des milliers d’emplois qualifiés et placer le Royaume-Uni au centre d’un avenir plus vert pour l’industrie automobile”.

A une cinquantaine de jours des élections législatives britanniques, attendues le 6 mai, le dirigeant syndical a estimé que “le soutien financier du gouvernement aux initiatives de Ford et de Nissan prouve que le parti travailliste (au pouvoir, ndlr) est prêt à soutenir les emplois et les industries verts”, tandis que “la politique des Tories en matière d’industrie est de ne rien faire”.