ème compagnie aérienne japonaise, ANA, le 29 janvier 2010 à l’aéroport Haneda de Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[19/03/2010 06:45:55] TOKYO (AFP) La deuxième compagnie aérienne japonaise, All Nippon Airways (ANA), a annoncé vendredi que ses pertes en 2009-2010 seraient plus lourdes que prévu, mais a dans le même temps affiché son ambition de ravir à sa rivale en faillite Japan Airlines (JAL) le titre de numéro un en Asie.
Pour les douze mois d’avril 2009 à mars 2010, ANA table désormais sur une perte nette de 65 milliards de yens (530 millions d’euros) contre 28 milliards attendus auparavant. Le groupe a en outre triplé, à 61 milliards, sa prévision de perte nette annuelle, qui sera la première en sept ans.
La compagnie a également revu à la baisse sa prévision de chiffre d’affaires, à 1.220 milliards au lieu de 1.260 milliards.
ANA n’a pas fourni les raisons de cet avertissement sur résultat. Mais la compagnie a été affectée ces derniers mois par la crise économique mondiale qui a fait chuter le nombre de voyageurs d’affaires, et par la pandémie de grippe H1N1 qui a également dissuadé les touristes d’emprunter ses avions.
ANA a promis de revenir dans le vert en 2010-2011, avec un bénéfice net de 5 milliards et un bénéfice d’exploitation de 42 milliards. En 2011-2012, le bénéfice net devrait passer à 37 milliards et le bénéfice d’exploitation à 104 milliards, selon les projections rendues publiques vendredi.
ANA table notamment, au cours des deux ans à venir, sur une forte hausse des revenus tirés des liaisons internationales.
“L’accroissement des capacités des aéroports de Tokyo et l’introduction de l’avion stratégique Boeing 787 constituent de grosses opportunités en 2010-2011 et ANA construira sa croissance de façon plus mondiale dans le but de devenir numéro un en Asie”, a affirmé la compagnie dans un communiqué.
Pour le moment, le réseau international d’ANA est relativement peu développé par rapport à celui de Japan Airlines. Mais JAL, actuelle première compagnie d’Asie, s’apprête à subir une cure d’amaigrissement draconienne après s’être déclarée en cessation de paiements fin janvier.