éroport londonien de Heathrow, le 21 mars 2010 (Photo : Max Nash) |
[22/03/2010 12:59:18] LONDRES (AFP) La direction de British Airways et le syndicat Unite ont continué lundi à se livrer à une guerre des mots au sujet de l’impact de la grève du personnel navigant, entrée dans son troisième jour, malgré des appels répétés du gouvernement et des milieux d’affaire à cesser le conflit.
Le syndicat, à l’origine de la première grève depuis 13 ans au sein de la compagnie aérienne britannique, qui a démarré samedi, a maintenu qu’elle était respectée à 80% par le personnel de cabine et que moins de 300 volontaires avaient accepté de remplacer les grévistes.
La grève a pour objet des suppressions d’emploi et des mesures d’austérité salariale que la direction veut imposer au personnel navigant, pour réduire de lourdes pertes provoquées par la crise.
BA, à l’inverse, a répété que ses mesures visant à limiter l’impact de la grève fonctionnaient mieux que prévu et qu’elle avait été mesure d’assurer plus de vols qu’anticipé initialement.
“L’impact est moindre que prévu en raison du nombre d’employés qui sont venus travailler normalement ce week-end”, a déclaré un porte-parole de la compagnie.
Après ce premier arrêt de travail de trois jours, la grève devrait reprendre pour quatre jours à partir de samedi prochain, si un compromis n’est pas trouvé d’ici là, une perspective qui alimentait des appels de toute part à résoudre le conflit.
London First, association rassemblant de grandes multinationales installées dans la capitale britannique, s’est ainsi plainte que la grève nuisait à la réputation de Londres, et a appelé les deux parties à reprendre les négociations.
De son côté, un porte-parole de Downing Street a répété que le Premier ministre Gordon Brown voulait une reprise du dialogue. “Le Premier ministre a dit très franchement que la grève n’était dans l’intérêt de personne, et qu’elle causait une gêne inacceptable aux passagers”, et “il continue à penser qu’il est vital que les deux parties se réunissent”, a déclaré ce porte-parole.
Dans ce contexte, le codirigeant de Unite, Tony Woodley, s’est dit lundi matin prêt à négocier, mais a affirmé que la direction de la compagnie ne faisait aucun effort en ce sens. “Ils ne veulent pas négocier. (…) Ils veulent qu’on capitule, mais cela ne se produira pas”, a-t-il lancé lors d’un rassemblement avec des employés en grève.