ège chinois de Google, à Pékin, photographié le 14 janvier 2010 (Photo : Liu Jin) |
[23/03/2010 06:21:38] PEKIN (AFP) L’accès en Chine, via Google, à des sites internet couvrant des sujets sensibles restait bloqué mardi matin, au lendemain de l’annonce par le moteur de recherche américain qu’il cessait la censure et redirigeait ses visiteurs vers son site de Hong Kong.
Les tentatives de connection à google.cn, version chinoise du moteur américain, aboutissaient automatiquement à google.com.hk.
Toutefois, une recherche des sites ayant trait à Falungong, mouvement spirituel interdit en Chine, aboutissait à une page blanche annonçant “Internet explorer ne peut pas afficher cette page”.
Ce blocage semble indiquer que le système pare-feu érigé par les autorités chinoises est en mesure de filtrer toutes les recherches faites en Chine, en dépit de la décision de Google.
à Pékin (Photo : Liu Jin) |
Le géant du web a annoncé lundi à Washington qu’il cessait de censurer son moteur de recherche chinois et que les internautes s’y rendant étaient désormais redirigés vers celui de Hong Kong.
Depuis, les recherches par des mots clés demeurent quasiment bloquées. Même quand une liste de sites est parfois fournie, il est impossible d’accéder à la page et la réponse “site indisponible” s’affiche.
Cela est le cas notamment pour des sites d’organisations considérées par les autorités chinoises comme hostiles au pays, tels le journal Epoch Times ou les groupes soutenant le Mouvement du 4 juin 1989 pour la Démocratie.
Le site de partages de vidéos Youtube ou la plateforme de microblog Twitter étaient pour leur part inaccessibles depuis Pékin, en dépit du reroutage sur Hong Kong.
En annonçant la fin de la censure sur son site chinois mais pas la fin de ses opérations en Chine, Google s’est attiré les foudres des autorités.
ège du moteur de recherche chinois Baidu le 10 février 2010 à Pékin (Photo : Simon Lim) |
“Google a violé une promesse écrite qu’il avait faite en arrivant sur le marché chinois en arrêtant de filtrer son moteur de recherche et en insinuant que la Chine est derrière des attaques de pirates informatiques”, a déclaré dans la nuit un responsable de l’internet au bureau d’Etat pour l’Information.
Les dissensions publiques entre Google et les autorités chinoises remontent à janvier quand Google a décidé de dénoncer les contraintes d’auto-censure imposées par la Chine mais aussi des cyberattaques massives dont il a été victime, selon lui venues de Chine.