Forum économique tuniso-portugais : Mohamed Ghannouchi parle
des grands projets du paysPar Amel Belhadj Ali
«Dans
un environnement économique qui garantit déjà la liberté des biens, des services
et des capitaux et qui, nous l’espérons, assurerait la libre circulation des
personnes, nombre d’opportunités d’affaires s’offrent aux Tunisiens mais
également aux partenaires de la Tunisie et j’espère de plus en plus aux hommes
d’affaires portugais», a déclaré Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, à
l’occasion de la clôture du
Forum économique tuniso-portugais, lundi 22 mars
2010 au siège de l’UTICA.
Le Premier ministre a précisé que ces opportunités, qui touchent aux grands
projets publics, s’offrent dans un cadre concurrentiel d’appels d’offres
internationaux. Parmi les plus importants, le réseau ferroviaire urbain et
interurbain qui nécessiterait un programme d’investissement pour les cinq
prochaines années portant sur 700 millions d’euros, un autre concernant des
centrales électriques thermiques dont l’une de 1500 mégawatts (située dans la
région de Sousse) et l’autre de 1200 mégawatt lancée en partenariat avec
l’Italie et qui se réalisera dans le cadre d’un appel d’offres international.
Parmi les 1200 mégawatts de cette seconde station, 400 proviendront des
énergies
renouvelables.
L’Etat tunisien compte, par ailleurs, lancer un appel d’offres international
pour une raffinerie de pétrole dans le sud tunisien de 6 millions de tonnes,
sans parler de stations d’épuration pour le traitement des eaux usées, et de
dessalement pour fournir de l’eau douce au Sud. Les infrastructures routières
font également partie du programme gouvernemental et un appel d’offres
international sera lancé au cours de cette année pour la construction de deux
tronçons autoroutiers (l’un dans le sud entre Gabès et Médenine et l’autre du
côté de la frontière algérienne), soit près de 100 km entre Béja et Boussalem.
Mais il y a également aussi d’autres opportunités touchant aux PME dans le cadre
du programme de mise à niveau qui se poursuit dans notre pays et qui nécessitent
des partenariats avec les voisins du Nord. «La Première génération de mise à
niveau a permis d’accompagner le
démantèlement tarifaire et d’améliorer la
compétitivité du pays qui continue à être le premier en Afrique. Nous
ambitionnons aujourd’hui une mise à niveau technologique, nous ne serons plus
compétitifs sur les activités à faible valeur ajoutée qui nécessitent une
main-d’œuvre ordinaire et c’est pour cela que nous incitons nos entreprises à
monter en gamme et à investir dans les industries liées aux services, à
renforcer la recherche scientifique et l’innovation et développer les relations
entre l’université et l’industrie», a déclaré le Premier ministre qui a tenu à
préciser que le ministre de l’Industrie a été nommé ministre de l’Industrie et
de la Technologie pour affirmer la volonté de l’Etat à créer une synergie entre
l’université et le secteur privé.
Prions pour que l’appel de M. Ghannouchi trouve écho autant chez les
entrepreneurs que chez les universitaires pour concrétiser cette union tant
souhaitée entre les privés et l’université et affirmer la place de la recherche
en tant que fer de lance pour le développement de notre économie qui se veut de
plus en plus à haute valeur ajoutée technologique.
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