Banques : Lagarde pour l’instauration d’une taxe destinée aux faillites

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à Washington (Photo : Nicholas Kamm)

[24/03/2010 09:35:23] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, s’est déclarée favorable mercredi à l’instauration en France d’une taxe sur les banques dont le produit serait utilisé en cas de faillite d’un établissement financier, suivant peu ou prou l’exemple allemand.

Interrogé sur la radio RMC pour savoir si elle y était favorable, Mme Lagarde a répondu: “Dans le principe de la taxe, oui, bien sûr”, mais “pas nécessairement exactement comme les Allemands”.

Selon Mme Lagarde, “toute la question est de savoir quel sera le montant de cette taxe et à quoi on l’affecte: est-ce qu’on en fait une sorte de fonds d’assurance faillite ou bien est-ce qu’on l’affecte au budget de l’Etat?”.

Car “ce sont quand même les Etats qui sont obligés de se porter au secours des institutions”, a-t-elle fait valoir.

Le gouvernement allemand s’est mis d’accord sur une taxe bancaire qui devrait alimenter un fonds de secours, à hauteur d’un milliard d’euros par an. Son principe doit être adopté mercredi 31 mars lors d’un conseil des ministres auquel doit participer Christine Lagarde.

“C’est une idée à laquelle nous travaillons en France depuis plusieurs mois, et que nous avons débattue avec les membres du Fonds monétaire international. Nous avons demandé à Dominique Strauss-Kahn (le directeur général du FMI, ndlr) de nous faire des propositions”, a-t-elle rappelé.

Le FMI doit en effet rendre publiques en avril ses recommandations sur une taxe permettant de “récupérer l’argent public qui a été employé pour soutenir les banques et les autres institutions financières durant la crise”.

Le président américain Barack Obama a annoncé le 14 janvier un projet de taxation d’une cinquantaine de grandes banques devant permettre à l’Etat de récupérer jusqu’à 117 milliards de dollars.

La France a instauré de son côté une taxe sur les bonus des traders dont le gouvernement voulait affecter la majeure partie du produit au fonds de garantie des dépôts. Il sera finalement affecté au financement des PME.