Grèce : le commissaire européen Olli Rehn appelle la zone euro à se décider

photo_1269425225081-1-1.jpg
à Bruxelles (Photo : Louisa Gouliamaki)

[24/03/2010 10:09:34] HELSINKI (AFP) Les pays de la zone euro doivent prendre une décision sur une éventuelle aide à la Grèce cette semaine, a appelé mercredi le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn.

“La question technique est réglée. Maintenant, nous avons besoin d’une décision politique. C’est aussi important pour la Grèce, qu’elle sache à quoi s’attendre”, déclare le commissaire finlandais dans un entretien publié par le quotidien finlandais Helsingi Sanomat.

“Nous sommes à la croisée des chemins. (Ou bien) la Grèce peut créer des dommages sérieux (à l’euro), ou (bien) nous pouvons apprendre de la crise”, a-t-il dit.

Une décision doit être prise lors du sommet européen de deux jours qui s’ouvre jeudi à Bruxelles, a indiqué M. Rehn.

Les pays de la zone euro se rapprochent d’un compromis pour surmonter leur différend sur la Grèce, qu’ils pourraient aider aux côtés du FMI à surmonter sa crise, tout en s’engageant, à la demande de l’Allemagne, à durcir à l’avenir leur discipline budgétaire, selon une source européenne interrogée mardi soir à Bruxelles.

“Une fois qu’une décision politique aura été prise sur le mécanisme, il devra être mis en oeuvre rapidement, si nécessaire”, souligne Olli Rehn.

L’Europe s’est déchirée depuis plusieurs semaines sur les mesures à prendre pour aider la Grèce à surmonter sa grave crise budgétaire, les principaux scénarios envisagés allant d’une aide directe des pays de la zone euro à une intervention du Fonds monétaire international.

Même si un compromis se dessine avec Berlin, l’Allemagne a longtemps affiché son hostilité à une intervention européenne, lui préférant celle du FMI.

“Je comprends les inquiétudes allemandes”, a estimé M. Rehn mercredi, qui souligne que les prêts du FMI ne sont pas un problème, tant que le pilotage du soutien à la Grèce reste sous patronage européen. “L’UE est proche du FMI. Nous sommes partenaires”, a-t-il souligné.

Plombée par une dette de près de 300 milliards d’euros et un déficit record dans la zone euro de près de 13%, la Grèce a dit ne pas exclure un recours au FMI, en l’absence pour l’instant d’un plan européen clair.