Fiat dément des informations sur des suppressions d’emploi en Italie

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évrier 2008 à Turin (Photo : Luigi Bertello)

[24/03/2010 13:32:55] MILAN (AFP) Le groupe automobile italien Fiat a démenti mercredi dans un communiqué des informations de presse sur des milliers de suppressions d’emploi prévues dans le cadre de son nouveau plan industriel 2010-2014.

Fiat a également assuré que les informations sur une éventuelle séparation (“spin-off”) de sa branche automobile du reste du groupe afin de l’introduire en Bourse n’étaient que “le fruit de conjectures”.

“Le groupe est engagé dans la préparation du plan stratégique pour la période 2010-2014” qui doit être présenté le 21 avril “et toute anticipation journalistique est absolument prématurée et privée de tout fondement”, a assuré Fiat.

Le quotidien La Repubblica a affirmé que le groupe prévoyait de supprimer environ 5.000 emplois au total en Italie sur les 30.000 ouvriers travaillant pour la branche automobile du groupe dans le pays.

Selon La Repubblica, ces 5.000 suppressions d’emplois incluraient, en plus des 1.500 suppressions déjà prévues à Termini Imerese en Sicile – usine dont le groupe a annoncé la fermeture fin 2011 -, 2.000 à 2.500 suppressions d’emplois à l’usine de Mirafiori de Turin (nord), 500 à Pomigliano (sud) et 500 à Cassino (sud).

Au total, Fiat, qui produit aussi des camions, des bus, des engins agricoles et de construction, emploie environ 80.000 personnes dans le pays.

La Repubblica affirmait également que Fiat devrait réduire le nombre de modèles produits en Italie à 8 contre 12 auparavant et en assembler en revanche sept aux Etats-Unis dans le cadre de son alliance avec Chrysler.

La séparation de la branche automobile du reste du groupe avait été envisagée par Fiat dans le cadre d’une fusion avec l’allemand Opel mais l’échec de cette opération a entraîné un gel du projet.

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évrier 2008 à Turin (Photo : Luigi Bertello)

Le directeur général du groupe, Sergio Marchionne, avait toutefois assuré cet été qu’une opération de ce genre était “inévitable” à terme et a promis récemment que cette question serait abordée lors de la présentation du plan industriel le 21 avril.

Alors que les syndicats craignent un désengagement d’Italie du groupe, Fiat rappelle par ailleurs qu’il investira dans le pays au cours des années 2010-2011, les deux-tiers des 8 milliards d’investissements prévus pour le monde entier.

Comme Sergio Marchionne l’avait déjà indiqué, la production devrait augmenter en Italie à 900.000 véhicules par an contre plus de 600.000 actuellement, grâce au rapatriement de la production de la Panda de Pologne à Pomigliano.

Le plan industriel de Fiat fera la lumière sur les synergies qui seront mises en oeuvre entre Fiat et Chrysler, notamment en terme de développement de modèles sur des plateformes communes.

Chrysler est sorti du dépôt de bilan en juin et est pour l’heure détenu à 20% par Fiat, qui a la possibilité de monter à 35% puis éventuellement d’en prendre le contrôle à terme.