Crise grecque : les dirigeants européens à Bruxelles pour boucler un plan d’aide

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éou et le commissaire européen Olli Rehn, le 1er mars 2010 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[25/03/2010 06:15:51] BRUXELLES (AFP) Les dirigeants des pays européens se retrouvent jeudi en sommet à Bruxelles avec l’espoir de finaliser un plan d’aide à la Grèce, impliquant le FMI et portant potentiellement sur plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Une réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de l’ensemble de l’Union européenne, prévue de longue date, démarre vers 17H00 (16H00 GMT).

Elle pourrait être suivie dans la soirée par une rencontre des seuls dirigeants des 16 pays de la zone euro, consacrée à la Grèce, si les tractations ont suffisamment progressé d’ici là. “Les discussions progressent mais on y est pas encore”, a indiqué mercredi soir une source diplomatique européenne.

Les pays de la zone euro se déchirent depuis des semaines sur l’opportunité d’aider ce pays confronté à une crise budgétaire sans précédent du fait de l’ampleur de ses déficits, et qui a déjà obligé le gouvernement à prendre des mesures d’austérité douloureuses.

Les Européens partent de très loin. L’Allemagne, confrontée à une opinion publique rétive à l’idée de payer les factures impayées des Grecs, a longtemps refusé tout soutien financier, renvoyant au FMI le soin si nécessaire de s’en charger.

La plupart des autres pays de la zone euro, France en tête, ont privilégié une solution purement européenne.

Le compromis qui se dessine se situe au milieu, avec un mécanisme de soutien financier à l’étude qui combinerait les deux options. Le FMI, pompier financier international, pourrait intervenir le premier, les pays de la zone euro venant à la rescousse en complément, selon une source diplomatique.

L’enveloppe envisagée est d’au moins 22 milliards d’euros. Ce serait la première fois que le FMI intervient dans les affaires de la zone euro, ce que de nombreux pays ont du mal à accepter.

En échange de son feu vert, Berlin demande que la discipline budgétaire en Europe soit renforcée, avec des possibilités de sanctions facilitées pour les pays trop laxistes, voire même l’expulsion de la zone euro.

La réunion des chefs d’Etat et de gouvernement, qui se poursuivra vendredi, doit aussi aborder la stratégie économique de l’UE dans les dix ans à venir, avec la création possible d’un “gouvernement économique”, ainsi que les négociations internationales sur le climat.