Tunisie – Internet: Quels usages professionnels des réseaux sociaux?
A
l’heure (début mars 2010) où le responsable des technologies de l’information au
département de la Défense du Pentagone déclare : «Nous devons tirer profit des
capacités d’Internet et de ce phénomène Web 2.0. Il s’agit de se servir
intelligemment de ces outils pour accomplir notre travail», et où le personnel
de l’armée américaine est de nouveau autorisé à accéder aux
Facebook,
Twitter et
autres Youtube, il paraît intéressant de s’attarder sur l’usage professionnel
des capacités sociales d’internet.
En effet, comme l’a démontré
Stanley Milgram (psychologue social américain) dans
les années 60 avec sa théorie du «small world» (expérience revérifiée avec
l’avènement du web), chaque personne se trouve à moins de 7 liens d’une toute
autre personne. L’usage du networking social ou réseau social, dans une visée
professionnelle, représente donc une rare opportunité.
D’ailleurs les «grands groupes» internationaux ne s’y sont pas tromper pas avec
la multiplication des pages «Fans de» sur Facebook. En Tunisie, la tendance est
évidemment la même : tenter d’attirer cette manne de visiteurs et de mettre en
valeur son entreprise, son produit ou son service.
Les réseaux sociaux s’appuient tous sur une notion de proximité : communiquer
avec ses connaissances, mais au-delà, catalyser un réseau. A côté des usages de
Facebook plus ludiques et plus marketing, Twitter est souvent destiné à un
contenu plus technique : il offre une plateforme de diffusion, de partage et de
recherche d’information rapides, pour des personnes souvent spécialistes de la
communication ou de l’informatique, des technophiles. L’autre networking social
qui a la cote, est LinkedIn, qui pour la BAD, permet «autre chose : c’est un
réseau plus professionnel, sur lequel je peux rapidement retrouver des contacts
professionnels». L’avantage de ce carnet d’adresses virtuel est un gain de temps
considérable pour la recherche de contacts professionnels.
Évidemment, il ne faut pas occulter le revers de la médaille : le caractère
intrinsèquement chronophage de toutes ces nouvelles formes de connectivité. Mais
surtout, avec Mehdi Lamloum, un ancien collaborateur à webmanagercenter,
spécialiste du web, nous affirmons qu’il faut apprendre à «gérer son identité
numérique», comprenez toutes les traces qu’on laisse de soi sur la toile. Dans
la perspective de recrutements ou de documentations de plus en plus affinés, que
l’on soit une potentielle recrue ou une entreprise, l’important est de montrer
son dynamisme et son meilleur profil.