Déjeuner débat CJD : Quels fonds pour financer l’entrepreneuriat ?

Samedi 27 mars 2010, Mohamed Salah Frad, directeur général
de «UGFS North Africa», invité par le CJD (Centre des jeunes dirigeants) a parlé
des fonds communs de placement à risque en Tunisie : Cas de «Tunisian
Development Fund», un fonds unique en Afrique et dont le démarrage officiel aura
lieu au mois de juin prochain.

Le
Fonds Commun de Placement à Risque (FCPR) est une copropriété qui a pour
objet la participation, pour le compte des porteurs de parts et en vue de leur
rétrocession, au renforcement des opportunités d’investissements et des fonds
propres des entreprises. Ses objectifs sont l’encouragement de l’investissement
et la prise de risque, la contribution au développement économiques des régions
dites prioritaires et l’offre de nouvelles alternatives au financement des
nouveaux projets, le soutien des jeunes promoteurs et la création d’emplois.

Plusieurs lignes de financements en font partie, dont le «Tunisian Development
Fund» (TDF) qui vise principalement les projets à forte valeur ajoutée, à haut
potentiel de développement, ainsi que les projets susceptibles d’être cotés au
Marché alternatif à court et moyen terme.

Le TDF alloue au minimum 75% de ses actifs dans des projets implantés dans les
zones de développements (tél que défini par l’article 39 du Code d’incitations
aux investissements) et offre aux investisseurs un dégrèvement fiscal de 100%
sans minimum d’impôt.

Les problèmes à ce jour, précisent Mohamed Salah Frad et Mohamed Wahid Ben
Tanfous, c’est que non seulement ces fonds ne sont pas très connus par les
porteurs de projets mais également la réticence des jeunes entrepreneurs à
investir dans des zones prioritaires à l’échelle régionale, ce qui les empêche
de profiter des avantages apportés par la législation dans le cadre du
développement régional.

Le petit déjeuner traditionnel du CJD a été également une occasion pour Roger
Goudiard, DG de parler de l’apport de l’Agence française de Développement (AFD)
aux secteurs privé et public tunisien. Rappelons à ce propos que la Tunisie est,
sur les 15 dernières années, le premier bénéficiaire des financements du Groupe
AFD avec plus de 1,5 milliard € engagés en cumulé et une montée en puissance des
volumes de financements annuels, marquée par l’apparition des prêts non
souverains, qui présentent l’avantage de financer des politiques publiques sans
peser sur l’endettement de l’Etat.

«Entre la Tunisie et la France, c’est une longue expérience du financement du
développement encadré par un certain nombre de partenariats dont l’Union pour la
Méditerranée (UPM) est le fer de lance», à précisé le directeur de l’AFD (Agence
française de développement) en Tunisie. La Tunisie, pays modèle qui occupe une
place privilégiée dans le champ d’intervention de l’AFD grâce à «ses
institutions robustes et ses politiques structurées et conduites dans la durée,
ce qui fait d’elle un pays éligible à la totalité des instruments de l’AFD et
offre un cadre unique de dialogue intellectuel et stratégique sur les politiques
publiques». Pour M. Goudiard, le partenariat AFD/Tunisie est solide et durable,
l’agence appuie la Tunisie dans ses politiques publiques, et de son côté la
Tunisie l’aide et la soutient dans son métier de partenaire des pays en
développement.