épercutée sur le menu d’un restaurant de Caen, le 22 juillet 2009 (Photo : Mychele Daniau) |
[31/03/2010 10:06:19] PARIS (AFP) La TVA à taux réduit dans la restauration, en vigueur depuis le 1er juillet, a permis de sauver plusieurs milliers d’établissements en difficulté, selon le cabinet Gira Sic Conseil qui note que les défaillances ont moins augmenté dans ce secteur que dans les autres.
Pour Bernard Boutboul, ce sont “un tiers” des 80.000 restaurants qui ont été sauvés grâce à la baisse de la TVA. Cela représente environ 25.000 établissement, soit 50.000 emplois, ajoute-t-il.
Pour chaque établissement, ce passage de la TVA à 19,6% à la TVA à taux réduit à 5,5% (sauf pour les alcools) se traduisait par 11,8% du chiffre d’affaires qui ne devait plus être versé à l’Etat sous forme de TVA mais devenait disponible.
Cette trésorerie a “énormément aidé un tiers des entreprises qui étaient prêtes à déposer le bilan”, estime Bernard Boutboul.
Il souligne que les défaillances d’entreprise ont augmenté de 1,35% dans la restauration en 2009, contre +4,85% tous secteurs confondus. “C’est la première fois depuis 6 ans, que la restauration n’est pas en tête des secteurs économiques en terme de nombre de défaillance d’entreprise”, ajoute-t-il.
Le chef de l’Etat et le gouvernement avaient exigé, en contrepartie de cette manne financière qui représente 3 milliards d’euros de manque à gagner pour l’Etat, que les restaurateurs partagent avec les consommateurs (via une baisse des prix) et les salariés (salaires, créations d’emplois).
Les études de l’Insee et les enquêtes de consommateurs ont montré que la baisse des prix n’avait pas été à la hauteur des engagements de la profession (une baisse de 1,5 à 2% au lieu des 3% exigés) et les accords sociaux, signés seulement en janiver, n’ont pas pesé sur les finances 2009 des restaurants, sauf pour ceux qui les avaient anticipés.