Après quatre semaines de grève, le site Fralib (Lipton/Elephant) toujours bloqué

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és de l’usine Fralib (thés et infusions) sont rassemblés devant leur usine, le 20 décembre 2009 à Géménos (Photo : Anne-Christine Poujoulat)

[31/03/2010 15:40:56] MARSEILLE (AFP) L’usine Fralib (Unilever) basée à Gémenos (Bouches-du-Rhône), seul site à fabriquer les thés et infusions Lipton et Elephant, reste bloquée après quatre semaines de grève et neuf réunions de négociation dont la dernière, mercredi, n’a abouti à aucune avancée, selon des sources concordantes.

“C’est la quatrième semaine de grève et on se prépare à attaquer la cinquième étant donné comment la réunion de ce matin (mercredi matin, ndlr) s’est passée”, a déclaré à l’AFP Olivier Leberquier, délégué CGT, alors qu’une réunion de négociation entre direction et représentants des salariés s’est tenue en mairie de Gémenos.

“Il n’y a pas eu d’avancée particulière”, a de son côté affirmé une porte-parole de la direction.

Dans un communiqué, la direction a expliqué qu’elle allait lancer une étude “sur la situation de l’usine et de ses salariés”.

“La situation étant pour l’heure toujours bloquée, la direction de Fralib souhaite renforcer le niveau de compréhension des salariés et a annoncé le lancement, dans les meilleurs délais, d’une étude approfondie sur la situation du site en termes de compétitivité et de performances et rémunérations globales”, précise le communiqué.

Selon M. Leberquier, la négociation bute sur l’augmentation des salaires. Alors que la direction propose 16 euros d’augmentation générale, les syndicats réclament 200 euros.

“La production est quasiment à l’arrêt”, a souligné le représentant CGT, estimant à une quinzaine de salariés sur 183 le nombre de non-grévistes, tandis que la direction parle de “25% du personnel soit une quarantaine de salariés” non-grévistes.

Selon la direction, Unilever fait appel à d’autres sous-traitants pour assurer la production de sachets Lipton ou Elephant.