La Grèce prévoit de lancer un emprunt obligataire en dollars d’ici fin mai

photo_1270049221486-1-1.jpg
ège de la banque centrale grecque le 23 mars 2010 à Athènes (Photo : Aris Messinis)

[31/03/2010 15:35:46] ATHENES (AFP) La Grèce prévoit de lancer d’ici fin mai un emprunt obligataire en dollars pour refinancer sa dette énorme, a déclaré mercredi à l’AFP Pétros Christodoulou, directeur général de l’organisme de gestion de la dette publique grecque (PDMA).

“La Grèce prévoit une émission obligataire en dollars d’ici mai pour pouvoir lever 11,5 milliards d’euros (15,6 milliards de dollars) et couvrir ses besoins d’ici mai”, a indiqué M. Christodoulou, confirmant ainsi une information de l’agence financière Bloomberg.

La Grèce doit lever encore 32,5 milliards d’euros jusqu’à la fin de l’année, selon M. Christodoulou, afin de refinancer sa dette qui s’élève actuellement à environ 300 milliards d’euros.

“Outre le marché en euros, qui est notre principal marché, il y a un intérêt des marchés en dollars pour les obligations grecques”, a souligné M. Christodoulou.

Lundi, la Grèce a levé cinq milliards d’euros après un lancement d’une emprunt obligataire à sept ans assorti d’un coupon de 5,9%, à peine moins élevé que les 6% offerts pour l’emprunt de début mars à dix ans.

photo_1270049268752-1-1.jpg
ésident de la BCE Jean-Claude Trichet arrive au sommet de l’UE à Bruxelles le 26 mars 2010. (Photo : Georges Gobet)

Cet emprunt a été décidé par le PDMA quatre jours après l’adoption par l’Union européenne (UE) d’un plan d’aide à Athènes.

La demande n’a atteint que 7 milliards d’euros pour 5 milliards empruntés, alors que les deux précédentes opérations (une obligation de huit milliards d’euros à cinq ans en janvier et une deuxième de cinq millards d’euros à dix ans en mars) avaient attiré au moins trois fois plus de demande que d’offre.

Toutefois, le ministre grec des Finances Georges Papaconstantinou s’était dit satisfait de la somme levée et avait estimé que le taux d’emprunt “allait graduellement baisser”.

De son côté, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a dit mercredi s’attendre à un retour progressif de la confiance concernant la dette grecque, pour laquelle Athènes doit payer un prix élevé en raison de sa grave crise budgétaire.