Le fabricant de lingerie Lejaby délocalise et supprime 197 postes

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éfilé au Salon international de la lingerie à Paris le 23 janvier 2010 (Photo : Mehdi Fedouach)

[01/04/2010 11:11:59] LYON (AFP) La direction du fabricant de lingerie Lejaby a annoncé jeudi son intention de fermer trois sites de production en France, dont son berceau historique de Bellegarde (Ain), et de supprimer 197 postes sur 653 en France, dans le but de produire à moindre coût à l’étranger.

Lejaby, qui accuse un “fort ralentissement” de ses ventes et dont 30% de la production est encore fabriquée en France, contre 0 à 5% pour la concurrence, souhaite abaisser cette proportion à 10% maximum, explique-t-il dans un communiqué.

Il entend ainsi faire face à “une concurrence de plus en plus exacerbée” et à “une modification du comportement des consommatrices attirées par des produits toujours moins chers”.

“Pour nous, c’est très dur. J’ai 26 ans d’entreprise, certaines en ont 40, beaucoup n’ont qu’un CAP de couture, ont dépassé la cinquantaine, et auront du mal à retrouver un boulot,” a expliqué à l’AFP Maryse Fleuret, déléguée CGT.

“Nous sommes très solidaires, on s’est déjà mobilisées plusieurs fois pour maintenir des activités, et on se battra encore pour limiter les délocalisations en Tunisie ou en Asie”, a-t-elle ajouté.

“Lejaby souhaite conserver son savoir-faire en confection en maintenant entre 7 et 10% de sa production en France”, poursuit l’entreprise dans son communiqué.

Le projet de la direction, qui doit être présenté en comité central d’entreprise le 12 avril, prévoit la fermeture des sites de Bourg-en-Bresse, Bellegarde-sur-Valserine (Ain) et Le Teil (Ardèche).

En revanche, le site d’Yssingeaux (Haute-Loire) doit être maintenu comme atelier pilote pour l’innovation et la fabrication de petites séries.

Lejaby, créé en 1930 à Bellegarde-sur-Valserine, fabrique également les maillots de bains Rasurel. La société emploie 653 personnes en France.

En 2008, Lejaby a été racheté par le groupe autrichien Palmers Textil auprès de l’Américain Warnaco pour 45 millions d’euros.