Les Européens seront prêts à intervenir si la Grèce le demande, explique Van Rompuy

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ésident de l’UE Herman Van Rompuy le 25 mars 2010 à Bruxelles. (Photo : Georges Gobet)

[09/04/2010 10:38:29] PARIS (AFP) Les Européens seront “prêts à intervenir si les Grecs le demandent” et à mettre ainsi en oeuvre un plan d’aide financière associant le FMI qu’ils ont récemment adopté, a assuré vendredi le président de l’UE Herman Van Rompuy au quotidien Le Monde et à trois autres journaux européens.

“Le gouvernement grec est courageux et rompt avec le passé. Nous serons prêts à intervenir si les Grecs le demandent”, a déclaré M. Van Rompuy.

“Ce plan d’aide ne sera crédible que s’il est opérationnel”, reconnaît M. Van Rompuy, alors que deux semaines après son adoption, l’existence de ce plan n’a pas suffi à apaiser les marchés.

“Les discussions sont en cours pour fixer les modalités techniques et concrètes du mécanisme. La réunion des ministres des Finances de l’Eurogroupe, mi-avril, parviendra à trouver des solutions sur les problèmes restants s’il en reste encore”, assure-t-il.

Ce mécanisme d’aide, adopté fin mars par le sommet européen, ne doit être en principe utilisé par la Grèce qu'”en dernier recours” si elle ne parvenait plus à emprunter à des taux raisonnables sur les marchés, en associant des prêts de pays de la zone euro et du FMI.

Le taux exigé à la Grèce pour emprunter sur dix ans a atteint jeudi un niveau record, à plus de 7%. Cela signifie que la Grèce doit actuellement débourser plus du double de l’Allemagne, référence des marchés, pour financer ses déficits énormes.

L’interview de Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, une fonction créée par le traité de Lisbonne, a été accordée au Monde, à El Pais (Espagne), à la Frankfurter Allgemeine Zeitung (Allemagne) et à De Standaard (Belgique).