Roux de Bézieux, patron de Virgin Mobile, renonce à briguer la tête du Medef

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à Paris. (Photo : Patrick Kovarik)

[09/04/2010 18:40:39] PARIS (AFP) Le vice-président du régime d’assurance chômage (Unedic) et patron de Virgin Mobile, Geoffroy Roux de Bézieux, a renoncé à briguer la tête du Medef, soulignant qu’il ne souhaite pas “ajouter aux tensions actuelles déjà fortes”.

Après avoir laissé entendre qu’il pourrait se présenter dès cette année à la présidence du Medef, dont les élections auront lieu le 1er juillet, M. Roux de Bézieux affirme finalement, dans un entretien vendredi sur le site du Figaro: “J’ai décidé de ne pas être candidat”.

“D?une part la présidence du Medef nécessite 3 ou 4 jours par semaine, ce qui ne me laisserait pas assez de temps pour Virgin mobile”, justifie-t-il.

“D?autre part, j?ai fait le choix de l?unité patronale et d?un Medef fort (…) Je ne veux pas ajouter aux tensions actuelles déjà fortes. Ce raisonnement vaut pour moi comme pour tout autre candidat”, ajoute-t-il.

Selon lui, de nombreux entrepreneurs “souhaitent un débat sur les enjeux du patronat sans pour autant étaler nos divisions en public”.

Invité à dresser un bilan de la patronne du Medef, Laurence Parisot, candidate à sa propre succession, il fait état de “bonnes choses”, comme “la décontraction des relations avec les partenaires sociaux”.

Pour autant, “c?est au patronat de proposer une vision du rôle de la société civile et des partenaires sociaux, et démontrer que nous pouvons être un contre-pouvoir”, ajoute-t-il. Or “Laurence Parisot n?a pas exprimé cette vision jusqu?ici”, estime-t-il.

Pour M. Roux de Bézieux, “il y a un danger que chacun s?occupe plus de son lobby personnel que de l?intérêt général. On entend trop de voix discordantes”.

Les candidats à la présidence du Medef ont jusqu’au 1er mai pour se déclarer. Laurence Parisot est actuellement seule en lice.

Interrogé par ailleurs pour savoir si l’Unedic financera des mesures en faveur des chômeurs en fin de droit, M. Roux de Bézieux assure que le régime fera “un geste si l’Etat en fait un”. “Mais un geste raisonnable”, ajoute-t-il, rappelant que l’Unedic aura “un déficit cumulé de près de 10 milliards d’euros fin 2010”.