Trichet (BCE) appelle l’Italie à engager des réformes structurelles

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ésident de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet et la responsable de l’organisation patronale italienne Confindustria, Emma Marcegaglia, lors du congrès de l’organisation le 10 avril 2010 à Parme. (Photo : Giuseppe Cacace)

[10/04/2010 09:50:33] PARME (Italie) (AFP) Le président de la Banque Centrale Européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a appelé samedi l’Italie à engager des réformes structurelles, pour faire progresser en particulier la productivité, afin de tirer la croissance.

“Les économies comme l’Italie, qui dans l’ensemble ont vu leurs parts de marché baisser, doivent lancer une nouvelle stratégie de compétitivité de long terme”, a déclaré M. Trichet, lors du congrès de l’organisation patronale italienne Confindustria à Parme (nord).

“Les réformes structurelles sont cruciales dans ce processus”, a-t-il ajouté, faisant référence à l’enseignement supérieur, au marché du travail, aux retraites et au besoin de réduire le poids de la bureaucratie.

“S’il y a un domaine où l’Italie a vraiment besoin de progresser, cela serait la productivité du travail. La productivité du travail est (un élément) clé pour le potentiel de croissance de cette économie”, a-t-il poursuivi.

M. Trichet a répété que l’Italie, dont la dette publique est l’une des plus élevées du monde, avait adopté une “stratégie appropriée” durant la crise en observant une ligne de rigueur budgétaire.

Vendredi, dans un entretien publié par le quotidien économique Il Sole 24 Ore, il avait assuré que la situation de l’Italie ne pouvait être comparée à celle de la Grèce.

Le président de la BCE a également salué l’action des banques italiennes qui ont montré, selon lui, “un haut degré de lucidité, par rapport à un grand nombre d’autres en Europe et dans le reste du monde”.

Plus généralement, M. Trichet a souligné, afin de rassurer les entrepreneurs, que les fonds dont disposaient actuellement les banques “n’étaient plus un facteur de restriction du crédit”, tout en soulignant qu’un certain nombre d’entre elles “sont encore hésitantes car les situations des emprunteurs sont fragiles”.

Le président de la BCE a par ailleurs souligné une nouvelle fois que la reprise serait “modérée” cette année en Europe et qu’elle restait “entourée d’incertitudes”.