Le Pdg de Renault : les constructeurs doivent garder une identité forte et être mondiaux

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érence de presse le 7 avril 2010 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[10/04/2010 19:01:20] PARIS (AFP) Le PDG de Renault Carlos Ghosn considère que les constructeurs automobile doivent tout à la fois garder une identité nationale forte et être mondiaux, alors que le secteur automobile est “en pleine réinvention”.

“Nous sommes en pleine réinvention de notre industrie” en termes de “produits, technologies et façon de travailler”, a estimé M. Ghosn, samedi lors du forum de la “Cité de la réussite” à Paris.

Dans ce contexte, les constructeurs “ont besoin de garder une identité forte, d’être dans leurs racines, dans leur nationalité et, en même temps, il faut qu’il soient globaux”, selon M. Ghosn.

Il a estimé que les constructeurs “sortiront tous plus forts” de la crise, en en ayant tiré des enseignements comme l’importance de la gestion des liquidités.

“Renault a passé, comme l’ensemble de l’industrie, un moment difficile qui a été concentré sur le dernier trimestre de l’année 2008 et le premier semestre de l’année 2009, qui est passé, et là on est en train de rebondir”, a déclaré le PDG de Renault.

“Je pense que l’année 2010 va être un bon exercice dans des conditions difficiles. Cela veut dire que Renault rebondit, que Renault a du répondant”, a ajouté M. Ghosn.

Les constructeurs “ont besoin d’être compétitifs, de développer toutes les technologies, d’être sur tous les marchés et de développer tous les produits”, a-t-il expliqué.

Mais ils ne peuvent “pas le faire tout seul, quelle que soit (leur) taille” et doivent “s’allier avec d’autres”, a poursuivi M. Ghosn, en référence à l’accord stratégique conclu cette semaine par le français Renault, le japonais Nissan et l’allemand Daimler.

S’agissant de Renault, il a observé que l’entreprise “représente la France”, en citant une enquête d’opinion en ce sens.

“Nous devons être particulièrement sensibles à maintenir cette image d’entreprise française par excellence et à s’assurer que le public français nous est favorable”, a-t-il dit.

“Renault, quand il y a un nouveau projet, pense à la France (…) et c’est un réflexe tout à fait naturel”, a-t-il insisté, en citant l’exemple du véhicule électrique. Mais il a ajouté qu’on “ne peut pas faire du low cost en France”.