ésidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner à Buenos Aires le 21 octobre 2008 (Photo : Daniel Garcia) |
[12/04/2010 07:19:09] BUENOS AIRES (AFP) L’Argentine présente mercredi une proposition pour restructurer sa dette en défaut, dans le but de retrouver l’accès aux marchés financiers dont elle est exclue depuis sa décision d’interrompre son paiement fin 2001, en pleine débâcle économique.
L’échange d’anciens titres impayés contre de nouveaux représentant plus de la moitié de leur valeur porte sur 20 milliards de dollars de dette et 9 milliards de dollars d’intérêts accumulés depuis 2005.
Il s’agit de séduire un maximum de créanciers privés, appelés “holdouts”, qui avaient refusé le précédent accord de renégociation de la dette, lancé en juin 2005 par le président Nestor Kirchner (2003-2007), mari de l’actuel chef de l’Etat, Cristina Fernandez de Kirchner.
L’Argentine avait pu alors négocier 76,15% du montant proposé, soit 81,8 milliards de dollars, mais les créanciers détenant les autres 23,85% avaient refusé la transaction et livré depuis une bataille judiciaire qui a souvent valu au pays le gel d’avoirs à l’étranger.
Le gouvernement argentin avait assuré qu’il n’y aurait plus jamais d’échange, mais a dû changer d’avis devant l’impossibilité d’emprunter sur les marchés financiers à des taux inférieurs à 14%.
“Nous sommes convaincus que ce sera une réussite”, a déclaré vendredi Mme Kirchner en visite à Washington.
Pour certains économistes, 75 à 80% des “holdouts” pourraient accepter la nouvelle offre argentine. Le gouvernement, prudent, assure viser 60% d’acceptation.
L’échange de titres ne devrait toutefois pas suffire à normaliser entièrement la situation vis-à-vis des marchés financiers.
L’Argentine doit encore notamment renégocier la dette avec le Club de Paris, qui se monte à 6,5 milliards de dollars.
L’Argentine s’était dite prête à payer comptant une partie de cette dette, avant de se rétracter avec l’arrivée en 2009 de la crise internationale.