Sodimatex : reprise des négociations sur les indemnités de départ

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és de l’usine Sodimatex ont accroché des croix à une façade de l’usine, le 01 avril 2010 à Crépy-en-Valois (Photo : Lionel Bonaventure)

[12/04/2010 08:29:22] SENLIS (Oise) (AFP) Les négociations sur les indemnités de départ des salariés de l’équipementier automobile Sodimatex, qui avaient menacé le 1er avril de faire exploser leur usine de Crépy-en-Valois, ont repris lundi matin à la sous-préfecture de Senlis, a constaté un journaliste de l’AFP.

Direction et représentants des salariés entament leur quatrième journée de négociation depuis que les ouvriers ont menacé de mettre le feu à une citerne de gaz pour faire exploser l’usine.

“Vendredi (jour des dernières négociations, ndlr), c’était la +cata+. Aujourd’hui on va repartir de zéro”, a déclaré à la presse Julio Tavarès, délégué CGT.

“J’espère qu’on va y arriver” (…) Pour le groupe Trèves (propriétaire de la Sodimatex ndlr) il vaudrait mieux que ça aboutisse”, a-t-il ajouté, expliquant que les salariés étaient toujours “sur les mêmes positions”, concernant leurs menaces.

Les représentants de la direction n’ont pas souhaité faire de déclaration.

Les négociations ont été interrompues vendredi car la tension montait chez les salariés restés à l’usine pendant la tenue des négociations à la sous-préfecture.

Prévenus par leurs représentants des difficultés rencontrées dans la négociation, les salariés excédés avaient incendié des rouleaux de moquette que produit l’usine devant le site et bloqué des accès à la zone industrielle de Crépy.

Les 92 salariés de l’usine réclament une prime extra-légale de licenciement de 21.000 euros, une exigence que le groupe Trèves affirme ne pas avoir les moyens de satisfaire en totalité.

La fermeture du site a été annoncée le 10 avril 2009, dans un bassin d’emploi particulièrement touché par la crise.

Depuis, toutes les négociations sur le plan social ont échoué et la tension n’a cessé de monter sur le site, jusqu’au 1er avril 2010, lorsque les salariés avaient menacé de faire exploser une citerne de gaz de près de cinq mètres de long pour détruire l’usine.