és d’Euro Disney costumés en Mickey et Minnie, le 18 novembre 2003 dans le parc d’attraction (Photo : Mehdi Fedouach) |
[13/04/2010 06:44:30] PARIS (AFP) Après une année globalement bonne pour les parcs de loisirs malgré la crise, le secteur compte sur les beaux jours et ses nouvelles attractions pour poursuivre sa croissance en 2010.
Seule ombre au tableau, le numéro un du secteur Euro Disney, victime de sa dépendance vis-à-vis de la clientèle étrangère.
Le site, qui fête cette semaine ses 18 ans, n’a jamais accueilli autant de monde en 2009 (15,4 millions, contre 15,3 en 2008 et 14,5 en 2007) mais les pertes se sont accrues car les hôtels ont accueilli moins de monde, les visiteurs ont été moins dépensiers, et surtout les Britanniques et les Espagnols, gros contingents en termes d’achats de souvenirs et de nuitées, ont fait défaut.
“La fréquentation a grimpé de 5% en 2009 sur les 250 principaux parcs français. Le chiffre d’affaires est stable mais si on enlève Euro Disney, il est en progression de 7%”, explique à l’AFP Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme.
Les parcs de loisirs, selon lui, attirent entre 50 et 70 millions de visiteurs chaque année et réalisent entre 1,8 et 2,1 milliards d’euros de chiffres d’affaires.
“Euro Disney est un cas à part dans les parcs car c’est le seul qui attire véritablement une clientèle internationale, les autres sont très franco-français d’où des résultats contrastés”, souligne Didier Arino.
Pour lui cependant, le groupe américain qui a accueilli 52% de visiteurs étrangers en 2009 contre 57% en 2008, s’en est “plutôt bien sorti”.
A l’heure des réouvertures de la plupart des parcs, le secteur navigue entre prudence et optimisme pour 2010.
édien déguisé en Obélix, au Parc Astérix (Photo : Joel Robine) |
Au Futuroscope (1,68 million de visiteurs, 80 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2009), le président du directoire Dominique Hummel prévoit déjà un “très bon premier semestre” au regard de la fréquentation actuelle en hausse de “30%”, fort de sa nouvelle attraction “Artur, l’Aventure 4D”, inspirée de la trilogie de Luc Besson.
Frédéric Fassier, directeur général du Parc Astérix (1,82 million de visiteurs, 74,3 millions d’euros), parle de “début de saison en légère hausse entre 6 et 7%”, mais souligne que 60% des ventes se font “entre la mi-juin et fin août”.
Au Puy-du-Fou (1,4 million de visiteurs, 44,1 millions d’euros), l’optimisme est de mise alors que le parc à thème de Vendée rouvre jeudi. Son patron Laurent Albert fait état d’une hausse de 5% des pré-réservations par rapport à 2009, “meilleure année depuis l’ouverture du parc il y a 20 ans”.
En fait les parcs ont profité avec la crise de la clientèle de proximité, souligne Didier Arino.
Pour M. Hummel, “la crise a nourri la demande pour des courts séjours car les gens avaient et ont envie de breaks”, dit-il à l’AFP.
“Les parcs sont de plus en plus des alternatives aux vacances. Ils sont devenus de véritables destinations de séjour”, renchérit Didier Arino.
Ainsi outre un nouveau spectacle, le Puy-du-Fou inaugure aussi un nouvel hôtel de 100 chambres, preuve d’un marché “très dynamique qui investit 200 millions d’euros en moyenne chaque année”, souligne M. Arino.
Euro Disney, qui a subi “de plein fouet” la crise, mise sur sa nouvelle génération de personnages et d’attractions Pixar pour “inverser la tendance” à défaut de rattraper le retard, selon François Banon, vice-président communication pour l’Europe du groupe.
Signe que le marché est porteur, les promotions sont moins présentes que l’an passé, réservées à des périodes “plus creuses”, selon Euro Disney et Futuroscope dont le patron “ne croit pas à des stratégies low cost” dans le secteur. “Ou alors c’est au détriment de la qualité de ce qu’on offre”, ajoute-t-il.