ésentation de l’iPad le 27 janvier 2010 à San Francisco (Photo : Ryan Anson) |
[13/04/2010 06:55:16] PARIS (AFP) L’iPad, la tablette tactile d’Apple, suscite la convoitise de ses fans, l’enthousiasme de la presse et de l’édition mais est aussi l’objet inattendu de moqueries acerbes et de détestations violentes.
Le clan international des anti-iPad a même trouvé ses héros : un groupe d’adolescents a détruit un exemplaire à coups de batte de baseball, le jour de la sortie américaine de cet ordinateur sans clavier et sans souris, écoulé à 450.000 exemplaires la première semaine.
En ligne sur YouTube, la vidéo de la destruction a déja été vue un million de fois, tout comme celle d’une marque de mixers professionnels qui s’est amusée à réduire l’iPad en poussière.
Réponses cinglantes aux centaines de sites favorables à l’iPad créés plusieurs mois avant même qu’Apple confirme la sortie de sa tablette, des dizaines de groupes Facebook mobilisent les personnes qui “détestent l’iPad”. L’un d’eux s’adresse à “ceux qui sont déjà malades à crever avec les iProduits d’Apple” et avec “les branchouilles” qui ne vivent que pour eux.
La simplicité des commandes de l’iPad attire les reproches des “geeks” les plus intégristes et de l’un de leurs sites préférés, Gizmodo : à leurs yeux, l’iPad serait ainsi “l’ordinateur du 3ème âge” et des cartes Vermeil.
Mac4ever, site français, n’a d’ailleurs pas hésité à créer une présentation parodique qui met en scène l’iPad dans la vie quotidienne des seniors (http://www.mac4ever.com/1eravril/ipad_2010/) : le GPS intégré est présenté avec cruauté comme une fonction leur permettant de pallier les troubles de la mémoire pour s’orienter dans leur propre maison.
Groland, émission humoristique de Canal+, s’en est également pris à l’iPad en faisant remarquer qu’au contraire d’un journal en papier “on ne peut pas l’utiliser pour emballer des épluchures et encore moins pour écraser une mouche contre une vitre”.
Dès la présentation officielle en janvier par Steve Jobs à grands renforts de superlatifs, les premiers testeurs se sont montrés de prime abord peu convaincus mais de nombreux revirements, mea culpa à l’appui, ont été observés.
ésente “iPad”, le 27 janvier 2010. (Photo : Justin Sullivan) |
Ainsi, des tests approfondis de spécialistes mondiaux de l’informatique encensent en choeur aujourd’hui la machine : “ce magnifique nouvel outil peut changer l’informatique portable en profondeur, concurrencer les ordinateurs portables et changer la donne”, résume le très sérieux Wall Street Journal.
Dans le même temps, les détracteurs rivalisent avec la même énergie pour dénoncer les lacunes de l’iPad considérées par les fans comme des “détails”.
L’absence d’une webcam pour la visioconférence, le recours à un adaptateur payant pour bénéficier d’une prise USB afin de transférer des photos, le passage obligé par le magasin d’Apple pour acheter une fonction, l’impossibilité de lancer plusieurs applications en même temps à la différence d’un ordinateur classique, sont les reproches objectifs qui reviennent le plus souvent.
Les plus critiques n’évitent cependant pas l’écueil de la haine irrationnelle, rejetant la moindre avancée et reprochant à Apple de “créer un besoin inutile en se contentant de proposer un iPhone grand format”.
Quant au nom de la tablette, il n’a pas fini de faire ricaner. Pour les anglophones en effet, l'”iPad” fait immanquablement penser à… des serviettes hygiéniques (“pad”).