ésident du Conseil d’orientation des retraites, Raphaël Hadas-Lebel, présente un rapport sur un éventuel changement du mode de calcul des pensions, le 28 janvier 2010 au Sénat à Paris (Photo : Patrick Kovarik) |
[13/04/2010 11:07:26] PARIS (AFP) Le besoin de financement annuel du système de retraite à l’horizon 2050 varierait dans une fourchette de 72 à 115 milliards d’euros, en fonction des hypothèses économiques, selon un document de travail du Conseil d’orientation des retraites (COR) que s’est procuré mardi l’AFP.
Le scénario le plus optimiste est basé sur un taux de chômage à 4,5% à partir de 2024 et une productivité du travail progressant au rythme de +1,8% par an. L’hypothèse la plus pessimiste est basée sur un chômage à 7% à partir de 2022 et une productivité progressant au rythme de +1,5% par an.
A l’horizon moins lointain de 2020, le besoin de financement annuel serait compris entre 40 milliards d’euros et environ 49 milliards.
Dans tous les scénarios retenus, la situation démographique se dégrade. Le rapport entre le nombre de cotisants et celui des retraités, central dans un régime par répartition où les cotisations des premiers financent les pensions des seconds, atteindrait dans le long terme 1,2.
“A moyen terme (2015-2020), quel que soit le scénario retenu, les perspectives financières du système de retraite apparaissent avant tout marquées par la crise économique sur l’emploi”, qui s’ajoutent aux effets du vieillissement de la population”, selon le document.
Mais cet effet de la crise s’estomperait à long terme. En 2050, le déficit attendu “dépend alors davantage de la croissance et du chômage à long terme”.
Ce document du COR ne peut pas être qualifié de rapport de cet organisme, dans la mesure où il doit faire l’objet d’une délibération mercredi de ses membres (partenaires sociaux, parlementaires, représentants de l’Etat, experts).
Ces nouveaux chiffrages sont très attendus dans le cadre de la réforme des retraites pour évaluer les mesures à envisager. Les précédentes évaluations du COR dataient de 2007 et ne tenaient donc pas compte des effets de la crise économique sur l’emploi et donc sur les recettes du système de retraite.