Sodimatex : vote sur les propositions de la direction en début d’après-midi

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és de l’usine Sodimatex ont accroché des croix à une façade de l’usine, le 01 avril 2010 à Crépy-en-Valois (Photo : Lionel Bonaventure)

[13/04/2010 11:34:10] CRÉPY-EN-VALOIS (Oise) (AFP) Les salariés de l’équipementier automobile Sodimatex de Crépy-en-Valois (Oise), qui avaient menacé de faire exploser leur usine et réclament de meilleures indemnités de départ, doivent se prononcer mardi en début d’après-midi sur les dernières propositions de la direction, selon les syndicats.

Selon Patrick Testard et Julio Tavarès, respectivement délégués CFDT et CGT, les salariés voteront à main levée pour dire s’ils acceptent ou non les propositions formulées lundi à la sous-préfecture de Senlis par le groupe Trèves, propriétaire de Sodimatex, dont syndicats et direction ont refusé de livrer les détails à la presse.

Selon les délégués syndicaux, le montant des indemnités extra-légales de licenciement proposé est bien inférieur aux 21.000 euros réclamés par les 92 salariés.

Les représentants des salariés doivent donner leur réponse avant 18H00, sans quoi les propositions de la direction seront “caduques”, selon M. Testard.

Si les salariés votent favorablement, leurs représentants devraient signer un protocole d’accord en fin d’après-midi. Il prévoit notamment la fermeture de l’usine, qui avait été annoncée le 10 avril 2009, dès vendredi, selon M. Tavarès.

“On sera pratiquement prêts à céder” car “tout le monde est fatigué”, avait-il déclaré lundi soir, évoquant le “ras-le-bol” des ouvriers de cette entreprise produisant de la moquette pour automobiles.

Selon lui, les réactions des salariés ont été à “60% positives et 40% négatives” lors de l’annonce des dernières propositions de la direction au terme de la journée de négociations de lundi.

Le 1er avril dernier, les salariés avaient menacé de faire exploser une citerne de gaz, après l’intervention des gendarmes mobiles pour disperser une manifestation, au cours de laquelle les ouvriers avaient bloqué un rond-point de la zone industrielle de l’usine.