La Banque mondiale appelle à ne pas voir le monde uniquement par le prisme du G7

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ésident de la Banque mondiale, le 13 novembre 2009 au forum économique Asie-Pacifique (APEC) à Singapour (Photo : Saeed Khan)

[14/04/2010 16:08:35] WASHINGTON (AFP) Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a appelé mercredi les dirigeants des plus grandes puissances de la planète à regarder le monde autrement qu’avec le point de vue du G7, pour s’attaquer à d’autres problèmes que ceux des pays les plus riches.

“Le danger du déplacement du centre de gravité politique qui fait revenir les pays à la poursuite de leurs intérêts étroits est que nous nous attaquions aux problèmes de ce monde en évolution à travers le prisme du G7”, a déclaré M. Zoellick lors d’un discours à Washington, selon le texte de son discours transmis par avance à la presse.

Parmi ces problèmes, il a cité “l’eau, les maladies, les migrations, la démographie, et les États fragiles et se relevant de conflits”.

“Les intérêts des pays développés, même s’ils partent de bonnes intentions, ne peuvent pas constituer la perspective des économies émergentes”, a ajouté M. Zoellick.

“Les pays en développement ne veulent pas seulement discuter de la dette élevée des pays en développement”, a-t-il relevé, à une semaine des assemblées de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, qui réuniront à Washington les 186 États membres de ces institutions.

“Ils veulent se concentrer sur des investissements productifs dans le développement de l’infrastructure et de la petite enfance. Ils veulent des marchés ouverts pour créer des emplois, et faire monter la productivité et la croissance”, a souligné le dirigeant de la Banque mondiale.

M. Zoellick a proclamé lors de ce discours que “si 1989 a vu la fin du ‘deuxième monde’ avec la chute du communisme, alors 2009 a vu la fin de ce qui était désigné comme le ‘Tiers-Monde'”, évoquant une planète “où le nord et le sud, l’est et l’ouest, sont désormais des directions sur une boussole, et non des destinées économiques”.