Une usine de laine de verre Saint-Gobain pour mieux isoler les logements

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çois Fillon inaugure l’usine Saint-Gobain de Chemillé (Maine-et-Loire) le 14 avril 2010 (Photo : Jean-Francois Monnier)

[14/04/2010 16:51:59] CHEMILLÉ (Maine-et-Loire) (AFP) L’usine Saint-Gobain, inaugurée jeudi par le Premier ministre François Fillon, produit de la laine de verre destinée à mieux isoler les logements “basse consommation”, une norme qui entrera en vigueur en 2013 pour les nouvelles habitations.

Construite pour 100 millions d’euros à Chemillé (Maine-et-Loire), cette usine, entrée en production en mai dernier avec 76 salariés, est la première usine de laine minérale (de verre ou de roche) construite en France depuis 38 ans par Saint-Gobain, qui possède trois autres sites dans l’Hexagone: Orange (Vaucluse), Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et Genouillac (Creuse).

“Il n’y a pas de fatalité à la délocalisation. Le coût du travail, même s’il est trop élevé en France, n’est pas toujours un frein à l’industrialisation”, a déclaré Pierre-André de Chalendar, directeur général de Saint-Gobain.

L’usine a une capacité de production de 70.000 tonnes de laine de verre par an, permettant l’isolation de 100.000 maisons. Saint-Gobain, leader mondial des matériaux pour les habitations et qui emploie 191.500 salariés dans 64 pays, possède plus de 50% de parts de marché de la laine minérale en France avec 150.OOO tonnes par an.

Elaborée à plus de 95% à partir de matériaux naturels recyclables (sable et verre recyclé) la nouvelle génération de laine de verre “permet une meilleure performance thermique, de l’ordre de 20%, et acoustique”, selon Eric Blin, directeur de la communication d’Isover, la filiale isolation de Saint-Gobain.

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é de Chalendar, directeur général de Saint-Gobain, le 14 avril 2010 à Chemillé (Maine-et-Loire) (Photo : Jean-Francois Monnier)

La réglementation pour les “bâtiments basse consommation” (BBC), suite au Grenelle de l’Environnement, impose, à partir de 2013 pour les logements neufs, une consommation d’énergie primaire de moins de 50 kWh/m2/an, incluant le chauffage, la production d’eau chaude, l’éclairage et la ventilation mais pas l’électroménager, alors qu’elle est actuellement de 240 Kwh/m2/an dans les 31 millions de logements en France.

Or, “le chauffage des bâtiments représente aujourd’hui près de 30% de la consommation totale d’énergie”, souligne M. de Chalendar.

“En améliorant la qualité de l’enveloppe du bâtiment, il est possible de limiter les pertes d’énergie et réduire, jusqu’à 75% et même 90%, la consommation si on change également radicalement les modes de construction et si on fait appel aux énergies renouvelables”, selon M. Blin.

Chauffer une habitation de 100 m2, construite avant 1975 (soit 60% du parc en France), coûte environ 2.900 euros par an alors que, pour la même habitation moderne et bien isolée, cela revient à 180 euros.