Vieilles consoles et Lapins Crétins au premier musée français du jeu vidéo

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éo, le 16 avril 2010 au musée du jeu vidéo à Paris. (Photo : Francois Guillot)

[17/04/2010 09:23:06] PARIS (AFP) Entre vieilles consoles des années 1970 et figurines de mascottes récentes comme les Lapins Crétins de l’éditeur français Ubisoft, le premier musée du jeu vidéo en France retrace l’histoire de cette industrie vieille de quelque quarante ans avec pour objectif de démocratiser ce loisir.

Situé sur le toit de la Grande Arche de la Défense, à l’Ouest de Paris, cet espace de 200 m2 abrite environ 200 pièces, dont certaines très rares. La Brown Box, un imposant bloc marron datant de 1968 qui servit de prototype à l’Odyssey, la première console de salon sortie quatre ans plus tard, est exposée non loin de l’Intellivision du géant américain du jouet Mattel.

La collection comprend également des objets plus récents et davantage connus du grand public comme les deux premières Playstation du japonais Sony ou des exemplaires du jeu Super Mario de Nintendo.

Ce fonds a été en grande partie fourni par Olivier Bodeur, fondateur de l’agence de communication Alerte Orange qui a piloté le projet avec le Toit de la Grande Arche.

“Nous avons reçu quelques dons mais l’essentiel des pièces provient d’achats effectués sur (le site internet d’enchères) eBay”, explique M. Bodeur.

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éo portatifs sont exposés, le 16 avril 2010 au musée du jeu vidéo à Paris (Photo : Francois Guillot)

Comme dans n’importe quel musée, les pièces sont présentées dans des vitrines mais un effort de mise en scène a été effectué pour recréer par exemple un coin salon typique des années 1970, aux murs orange, avec un poste de télévision à tube cathodique diffusant une vieille publicité de console en noir et blanc.

Néanmoins, jeu vidéo oblige, quelques anciens titres peuvent être essayés. Les visiteurs ont l’opportunité de jouer à des productions qui ont marqué ce secteur comme Pac-Man ou le jeu de tennis Pong dans sa version d’origine.

Des développeurs de renom, du Français David Cage à la Canadienne Jade Raymond en passant par le Japonais Hideo Kojima, sont mis à l’honneur à travers quelques brefs portraits affichés sur les murs de l’enceinte, une façon de “mettre en avant” des concepteurs “moins médiatisés que des réalisateurs de films”, souligne Jean-Philippe Alba, responsable du contenu éditorial du musée.

“Nous voulons permettre au public de connaître les diverses facettes du jeu vidéo, de ses métiers à ses créateurs en passant par ses titres marquants”, renchérit M. Bodeur.

Si le jeu vidéo s’est nourri de diverses influences au cours de son histoire, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques par exemple, il a également été une source d’inspiration pour ce que les concepteurs du musée appellent la “game culture”. Un espace est donc dédié à des affiches de long-métrages tirés de cet univers mais aussi à une étagère en forme de Pac-Man ou encore à des bandes-originales de jeux vidéo, tandis qu’une chaise formée des cubes du jeu de briques Tetris doit prochainement être exposée.

Les premiers visiteurs, qui se revendiquent pour la plupart comme des “gros joueurs”, partagent tous la même “satisfaction de voir le jeu vidéo reconnu comme un loisir digne de ce nom”. Certains déplorent toutefois le fait que le musée soit “trop petit”.

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ère console de jeu vidéo baptisée “Magnavox Odyssey”, le 16 avril 2010 au musée du jeu vidéo à Paris. (Photo : Francois Guillot)

“J’aurais souhaité plus d’informations sur la conception des jeux vidéo et que des titres plus méconnus que Pac-Man ou Pong soient jouables. Cela aurait permis d’élargir un peu plus les connaissances de ceux qui s’intéressent déjà à ce secteur”, regrette Renaud Daniel, 21 ans.

Selon Olivier Bodeur, la superficie dont il dispose est “vouée à s’agrandir” car l’intégralité du fonds n’a pas encore pu être installée.